Ketanji Brown Jackson a livré vendredi un discours émouvant et fort à la Maison Blanche au lendemain de sa confirmation par le Sénat à la cour Suprême des Etats-Unis. Elle devient ainsi la première femme noire à intégrer la plus haute juridiction américaine.
Un discours émouvant et plein d’espoir
Invitée à s’exprimer par le président Joe Biden, Ketanji Brown Jackson a prononcé un discours grave et plein d’espoir. « Tous les américains peuvent être fières de ce moment » a-t-elle prononcé devant les nombreux élus et figures de la communauté afro-américaine venus l’acclamer, les larmes aux yeux.
« Dans ma famille, il n’a fallu qu’une génération pour passer de la ségrégation à la Cour suprême » a déclaré fièrement la juge suprême dont les parents ont subi la ségrégation. Aux côtés de Kamala Harris, première femme et première afro-américaine à être vice-présidente, elle a repris ces mots, empruntés à Maya Angelou « Apportant les présents que mes ancêtres m’ont donnés, je suis le rêve et l’espérance de l’esclave ».
Une nomination politique
Pour Joe Biden, la cérémonie est aussi une victoire politique. Il a rendu hommage à la « force » de Ketanji Brown Jackson et à ses parents, présents à la cérémonie qui ont connus « l’inhumanité de la ségrégation ». « Cette force a remonté le moral des millions d’Américains qui vous ont vue, juge Jackson, et en particulier des femmes de couleur ».
Mais Joe Biden, dont la nomination d’une femme noire à la Cour suprême était une promesse de campagne, a également profité de ce discours pour rappeler les clivages profonds qui divisent les Etats-Unis. Il a estimé que sa candidate avait été la cible « d’affirmations méprisables et sans fondement » de la part de sénateurs républicains.