Nicole Belloubet prend la relève d’Amélie Oudéa-Castéra au ministère de l’Éducation nationale, après des semaines de controverses sur l’école publique.
Nicole Belloubet, ancienne rectrice et ministre de la Justice sous le premier mandat présidentiel, récupère ainsi les responsabilités liées à l’éducation et à la jeunesse.
Cette nomination semble également marquer un léger virage à gauche dans les nominations gouvernementales, en réponse à la critique sur une éventuelle droitisation du gouvernement. Nicole Belloubet, issue du Parti socialiste, incarne ce changement et prend en charge les réformes éducatives, désignées par Emmanuel Macron et Gabriel Attal comme la “mère des batailles”. Cette nomination intervient après une première série de nominations où la surprise était venue de Rachida Dati, proche de Nicolas Sarkozy, nommée à la Culture.
Nicole Belloubet, juriste chevronnée, a su se démarquer par son engagement et ses prises de position tout au long de sa carrière.
Un parcours académique brillant
Nicole Belloubet, âgée de 68 ans, a débuté sa carrière en tant que professeure à l’université avant de gravir les échelons du monde de l’éducation. Avec un brillant parcours académique, elle a été reçue deuxième de l’agrégation de droit public en 1992, marquant ainsi le début d’une carrière remarquable.
Elle a occupé des postes de rectrice d’académie pendant huit ans, démontrant sa passion pour l’éducation et son engagement envers les questions relatives aux femmes. En parallèle, elle s’est également investie dans la vie politique locale à Toulouse, où elle a occupé des postes de première adjointe au maire socialiste Pierre Cohen et de première vice-présidente de la région Midi-Pyrénées.
Un passage remarqué au ministère de la Justice
En 2017, Nicole Belloubet a été nommée Garde des Sceaux dans le gouvernement d’Édouard Philippe, succédant ainsi à François Bayrou. À ce poste, elle a lancé plusieurs réformes importantes, notamment la fusion des tribunaux d’instance et de grande instance, la création du parquet national antiterroriste et le lancement des cours criminelles départementales.
Sa réforme de la justice, bien que qualifiée d’ambitieuse par elle-même, a rencontré des critiques, certains la décrivant comme un “fourre-tout”. Malgré ses efforts, elle a parfois été en désaccord avec certains acteurs du système judiciaire, notamment lors de la mobilisation des avocats contre la réforme des retraites.
Une figure loyale à Emmanuel Macron
Malgré les défis rencontrés pendant son mandat, Nicole Belloubet a toujours affirmé sa loyauté envers Emmanuel Macron. Toutefois, elle n’hésite pas à exprimer ses réserves sur certaines politiques gouvernementales. C’est cette loyauté, teintée d’une certaine indépendance d’esprit, qui caractérise sa relation avec le président de la République.
Nicole Belloubet incarne ainsi une figure politique qui allie compétence, engagement et fidélité à ses convictions, tout en faisant preuve d’une certaine indépendance d’esprit. Son parcours atypique et son expérience variée en font une personnalité incontournable du paysage politique français.