#StOpE : 270 entreprises engagées contre le sexisme

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A l’occasion de la journée nationale contre le sexisme, le collectif #StOpE, ou « Stop au sexisme ordinaire en entreprise », établit le bilan de ses actions contre le sexisme en entreprise. Une matinée marquée par l’engagement de nombreuses nouvelles entreprises qui rejoignent les organisations fondatrices du mouvement: Accor, L’Oréal et EY.

Lutter contre le sexisme dit “ordinaire” au travail 

En France, les entreprises, écoles et organisations sont déjà largement mobilisées en matière de responsabilité sociale, d’égalité des chances et d’égalité professionnelle. Malgré cela, le fléau du sexisme subsiste, particulièrement banalisé dans le milieu professionnel. Afin de sensibiliser et de mobiliser les salarié-es et dirigeants d’entreprise contre ce phénomène, le collectif #StOpE a été créé.

C’est en 2018 que, Anne-Sophie Beraud( ACCOR), Morgane Reckel (EY) et Anne-Laure Thomas (L’OREAL), cofondatrices de l’initiative #StOpE, aux côtés de Brigitte Grésy, experte des questions de sexisme, ont créé l’initiative interentreprises « Stop au sexisme ordinaire en entreprise », afin de partager et promouvoir les bonnes pratiques sur ce sujet. A sa création, 20 organisations ont rejoint l’initiative #StOpE. Désormais, ce sont 270 organisations qui sont signataires de l’initiative en 2024.

De nombreuses autres entreprises ont rejoint le mouvement et communiquent massivement. Pourtant, les résultats ne sont pas complètement au rendez-vous avec près de 8 femmes sur 10 qui considèrent que les attitudes et décisions sexistes sont régulières au travail (baromètre #StOpE 2023).

4,4 millions de salarié-es impacté-es par le collectif #StOpE

Le collectif rappelle les progrès effectués depuis sa création il y a 5 ans maintenant, avec les 35 000 euros de dons reçus de la part de l’ensemble des signataires. Parmi eux, 9 signataires sur 10 ont mis en place des actions pour informer et faire prendre conscience des comportements sexistes et de leurs impacts et plus de 600 actions ont été mises en place.

À l’heure actuelle, 15 organisations ont participé au Baromètre #StOpE 2023 et ont collecté 90 000 réponses. Pour répondre aux problématiques décelées, le collectif organise trois réunion trimestrielles. Près de 4,4 millions de salarié-es et agent-es sont impacté-es par les actions des organisations signataires de #StOpE.

Anne Sophie Béraud et Anne-Laure Thomas, ont fait le constat positif que “l’initiative grandisse dans les entreprises” et  ont expliqué le fonctionnement concret de l’initiative avec “des réunions trimestrielle” qui font avancer sur des sujets plus précis.

70 organisations signataires se sont impliquées dans les réunions et les groupes de travail 35 000 salarié-es et agent-es ont été formé-es pour identifier les attitudes, gestes et blagues sexistes 83% des signataires ont mis en place des actions pour prévenir les situations de sexisme et accompagner les victimes et témoins.

Progrès et challenges persistants

Brigitte Gresy rappelle que “les choses bougent” notamment avec l’approfondissement du droit qui a permis d’établir le délit “d’outrage sexiste”, même si la nécessité de faire attention à la stigmatisation de la maternité

Clotilde Coron, professeure en Science de Gestion à Paris-Saclay a donné une analyse détaillée des différentes catégories de stéréotypes: l’occurrence ceux qui sont “conscients” ou “inconscients” . Elle constate que les évolutions en Europe restent très lentes, notamment sur la question de la maternité et des rôles attribués: ” au travail pour les hommes ” et ” à élever les enfants pour les femmes”. Elle insiste aussi sur la persistance de l’autocensure des femmes.

Marie Ségur, directrice d’études chez Futuribles a aussi souligné que “c est la ténacité des féministes qui fait évolué les choses”, rappelant par exemple que c’est la mobilisation des militantes pendant près d’un siècle en Angleterre qui avait pemis aux anglaise d’obtenir le droit de vote. Cette prospectiviste a également exprimé les formidables opportunités de mobilisation qu’offres les “réseaux sociaux”, tout en soulignant les limites.

Lire aussi : Les Conversations – Le sexisme en entreprise : le défi de ”la tolérance zéro”

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