Femmes dans les directions d’ entreprises : la parité est encore loin

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La rédaction

Si les femmes prennent de plus en plus leur place dans les entreprises Françaises et notamment dans les directions. La parité est encore bien loin d’être atteinte malgré la succession des lois sur les quotas.

Lente féminisation dans les directions générales

Seules deux femmes figurent à la tête d’entreprises côtés au CAC40. Les françaises Catherine MacGregor (DG de Engie) et Estelle Brachlianoff (DG de Véolia Suez) sont les premières femmes à occuper simultanément une place de DG d’entreprise du CAC40. Elles suivent l’américaine Patricia Russo. La DG de l’entreprise Alcatel Lucent entre 2006 et 2008 était devenue la première femme à diriger une entreprise du CAC40. Dix ans plus tard, Isabelle Kocher prenait la tête de Engie, succédée par Catherine MacGregor.

Une troisième femme pourrait les rejoindre dans ce club très fermé du CAC40, il s’agit de Christel Heydemann, qui est pressentie pour la direction d’Orange. Sa candidature est soutenue par le ministre de l’Economie Bruno LeMaire qui souhaite diversifier les DG des entreprises françaises. « A compétences égales, le ministre souhaite que ça soit une femme » a-t-on assuré aux 3 candidats au poste.

Il n’existe cependant pour l’instant, aucune femme PDG (présidente-directrice générale) au CAC40. En effet, de nombreuses entreprises préfèrent maintenant séparer les postes de président et de directeur général, ce qui est le cas de Engie et de Veolia-Suez.

D’autres grosses entreprises, mais non côtées, sont dirigées par des femmes. On peut prendre l’exemple de la RATP dirigée par Catherine Guillouard, ou de France Télévision dirigée par Delphine Ernotte.

L’impact des lois sur les quotas

La loi Copé-Zimmermann a fait progresser la législation française en imposant aux entreprises un quota de 40% de femmes aux sièges des conseils d’administration des entreprises. Ce chiffre atteint 46% en 2021 en France contre 26,2% en 2013. Cependant, sur les conseils de directions qui ne sont pas concernées par la loi, les femmes n’occupent que 24% des sièges.

Les femmes sont présentes dans les organes dirigeant des entreprises mais très peu à la direction de ces entreprises. Sur les 120 entreprises du SBF120, seules 14 sont dirigées par des femmes.

En décembre 2021, la loi Rixain vient compléter le dispositif en imposant un minimum de 30% de femmes dans les directions entreprises de plus de 1000 salariés. Un quota qui sera augmenté à 40% en 2030.

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