Les accusations contre l’acteur Gérard Depardieu s’alourdissent une fois de plus. Treize femmes accusent l’acteur, selon des révélations de Mediapart , d’actes et propos sexuels inappropriés commis sur des plateaux de tournage de onze films entre 2004 et 2022. Actrices, mais aussi maquilleuses et techniciennes décrivent des tentatives d’attouchements sexuels et des paroles obscènes, souvent commises devant témoins, parfois entre deux scènes. Avec une réponse récurrente des équipes de tournage, soucieuses de minimiser les faits pour éviter tout scandale : “Oh ça va, c’est Gérard !”.
Le parquet de Paris a indiqué mercredi n’avoir “été destinataire à ce jour d’aucune nouvelle plainte” mais que trois d’entre elles ont apporté leur témoignage à la justice, et précisé que l’instruction ouverte en juillet 2020 à la suite de la plainte d’une comédienne, Charlotte Arnould, se poursuivait.
L’acteur dément toutes les accusations.
“Tout le monde a ri “
L’acteur est, entre autres, accusé par une figurante du film Big House (2015), qui a tenue à rester anonyme. Lors d’une scène où il incarnait un patron de maison close, “il a essayé d’écarter ma culotte et de me doigter”, affirme-t-elle. Sarah Brooks, comédienne sur la série Netflix Marseille évoque elle aussi de mêmes scènes d’agressions sexuelles. « Je dis tout fort : “Il y a Gégé qui met sa main dans mon short.” Il a répondu : “Bah quoi, je pensais que tu voulais réussir dans le cinéma ?” Tout le monde a ri, du coup il a continué », explique-t-elle.
Sur un autre film, Turf (2013), le réalisateur Fabien Onteniente dit avoir été alerté de “mains aux fesses” sur une comédienne et être “allé engueuler Depardieu”, qui s’est “arrêté net”, “tout penaud, comme un enfant qui aurait fait une bêtise”.
L’acteur dément
Gérard Depardieu est déjà mis en examen depuis 2020 pour “viols” et “agressions sexuelles” à la suite d’une plainte de l’actrice Charlotte Arnould. Il“dément formellement l’ensemble des accusations susceptibles de relever de la loi pénale”, ont réagi ses avocats, sollicités par Mediapart. La défense de l’acteur évoque “un réquisitoire” au sujet des questions adressées par le média en ligne dans le cadre de cette enquête.