Elle ne sont que deux à avoir réussi cet exploit. Après Amélie Mauresmo en novembre 2005, la lyonnaise Caroline Garcia vient de gagner les Master WTA à Forth Worth. C’est son quatrième titre cette année, mais “le plus beau de (sa) carrière”. “On a eu la chance d’avoir d’immenses championnes en France par le passé, je suis vraiment fière d’en faire partie”, a-t-elle réagi, émue, après son sacre.
La renaissance
Propulsée au 4e rang mondial grâce à sa victoire 7-6 (7/4), 6-4 contre la Bélarusse Aryna Sabalenka, la Lyonnaise de 29 ans, sort de quatre années difficiles. Avant de remonter à un niveau déjà atteint en 2018, elle a du traverser une crise de confiance causée par des problèmes physiques récurrents. Elle a atteint son plus bas classement, au 74e rang, en fin d’année dernière. “Je voudrais remercier mon équipe, mais aussi partager ce trophée avec toutes les personnes qui m’ont accompagnée toutes ces années.”, avait-elle ajouté. “Je ne garde que des choses positives de ces expériences qui ont fait de moi une meilleure joueuse et une meilleure personne.”
Service gagnant
Professionnelle depuis 2009, « Caro » s’est entrainée 10 ans avec son père, Louis-Paul, avant l’arrivée de Bertrand Perret, il y a 11 mois. La joueuse était donc arrivée au Texas dans une relative incertitude, après le départ inattendu de son entraîneur. Elle a du, et su, se concentrer sur ses performances avant tout. « Je savais que mon jeu était là », a-t-elle souligné, à raison.
Face à Sabalenka, qui espérait décrocher un 11e titre à seulement 24 ans, Caroline Garcia a sécurisé sa place tout au long du jeu. Au service notamment, elle n’a pas laissé la moindre occasion de breaker à sa rivale.
La bataille n’a que très rarement dépassé quatre coups par échange, la décision s’est donc faite sur la durée : si la Française a continué à exceller au service avec un 10e ace, Sabalenka a fini par craquer en commettant deux doubles fautes, dont celle qui a accordé la manche à la française.
Garcia, qui a échappé de peu à une élimination dès la phase de groupe, n’a pas craqué avant la victoire. Sur sa deuxième balle de match, qui sera la décisive, elle s’est écroulée de joie, avant d’aller embrasser ses proches.
En novembre 2005 Amélie Mauresmo, avait triomphé, se plaçant devant son adversaire française Mary Pierce.