Nantes : un cardiologue accusé de viol et d’agressions sexuelles sur plusieurs patientes

AccueilNewsNantes : un cardiologue accusé de viol et d'agressions sexuelles sur plusieurs...

Ancien cardiologue de l’hôpital de Noyal-Pontivy (Morbihan), Daniel M’Bey, 63 ans, est jugé en appel devant la cour d’assises de Loire-Atlantique pour le viol d’une patiente et plusieurs agressions sexuelles par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions.

Un viol en octobre 2018

Condamné en première instance à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Morbihan, le 7 février 2023, l’ancien médecin avait aussi été interdit d’exercer une profession médicale ou paramédicale définitivement.

C’est une patiente, âgée de 21 ans au moment des faits, qui l’accuse de l’avoir violée lors d’une consultation en octobre 2018. Cela s’est produit dans un cabinet libéral, que le cardiologue avait ouvert quelques mois plus tôt en parallèle de ses activités à l’hôpital de Pontivy.

Une soumission chimique pour agresser 

Le médecin aurait injecté un produit sédatif et hypnotique à effet rapide (midazolam) sur la victime. La jeune femme explique ensuite avoir eu un “trou noir” durant lequel Daniel M’Bey lui a imposé un rapport sexuel. Des analyses scientifiques ont confirmé la présence d’un ADN masculin compatible avec celui du médecin sur les vêtements de la jeune femme et la présence de midazolam, en très faible quantité, dans son sang.

Une autre patiente, âgée de 24 ans à l’époque, a ensuite dénoncé une agression sexuelle, survenue lors d’une consultation à l’hôpital de Pontivy en 2017, après une injection “pour fluidifier le sang” selon le médecin.

Une troisième patiente, qui n’avait que 18 ans, a également dénoncé une agression sexuelle dans son cabinet. Celle-ci avait aussi été sa secrétaire après ses cours alors qu’elle était lycéenne.

Plusieurs femmes témoignent de paroles inappropriées 

Les enquêteurs ont interrogé plusieurs patientes qui ont rapporté des paroles inappropriées ou des attitudes de “gros vicelard” lors de consultations du médecin. Il avait par exemple traité l’une d’elle de “miss monde” ou proposé à une autre une invitation au restaurant sur une ordonnance.

Né au Congo et père de six enfants, l’accusé réfute l’ensemble des faits qui lui sont reprochés et évoque une relation “consentie” avec la patiente qui l’accuse de viol. “J’attends de ce procès en appel un acquittement ou une réduction de peine”, déclare-t-il à la cour, emmitouflé dans une polaire marron et s’exprimant de manière très posée.

Plusieurs de ses enfants sont cités comme témoins. “La description qui est faite de moi ne colle pas avec ma personnalité et je souhaite qu’ils apportent leur contribution”, explique le médecin, qui n’avait pas d’antécédent judiciaire avant sa condamnation. Le procès devrait  durer toute la semaine, avec un verdict attendu le 8 avril prochain.

Lire aussi : Shanon, 13 ans, décède à la suite d’un viol dans l’Oise

Découvrez aussi