Des députées écolos dénoncent des menaces sexistes

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La rédaction

Afin “que la peur change de camp”, les députées écologistes publient sur Instagram, les plus affreuses menaces haineuses, racistes et sexistes, qu’elles reçoivent quotidiennement.

“Balance ton intimidation”

“Tu ne seras jamais française sale pute, tu mérites une balle dans la tête”, a reçu Sabrina Sebaihi, députée des Hauts-de-Seine, née de parents algériens, dans la région parisienne. Marie-Charlotte Garin, élue dans le Rhône, est obligée de lire : “Votre utérus ? Je l’éclate”.

Depuis quelques jours, les écologistes à l’Assemblée partagent sur le compte Instagram “Balance ton intimidation”, les menaces et insultes reçues. Les publications sont sous forme de visuels simples et impactants, on retrouve également des captures d’écran dans des  “stories”, qui affichent les comptes auteurs de ces messages.

Un “outil de dénonciation”

La collaboratrice du groupe à l’origine de cette initiative, Marion Nadaud, explique ce projet comme un “outil de dénonciation” : “les réseaux sociaux ne protègent pas les femmes des messages violents. Tant que la justice n’est pas adaptée, dépassée par la rapidité des réseaux, on ne peut pas attendre qu’il se passe quelque chose”.

Elle poursuit : “C’est une toute petite action mais c’est pour leur montrer qu’on ne va pas se laisser faire”. Tous les jours, elle commence sa journée en sélectionnant les pires messages, transférés par les députées du groupe, pour les publier : “Tous les matins, commencer avec cette violence c’est pas génial pour moi”.

Marion Nadaud, explique “C’était lourd à porter pour” les députées, “c’est aussi une manière de les libérer de ça. De ne pas les laisser seules”. Parmi les députées concernées, on retrouve “C’était lourd à porter pour” les députées, “c’est aussi une manière de les libérer de ça. De ne pas les laisser seules”.

“Ce que je trouve frappant c’est à quel point les insultes sont sexualisées”, “Il y a un pic à chaque fois que je parle féminisme” dévoile Sandrine Rousseau.

La députée de Paris explique : “On est profondément dans la domination. Ça montre aussi la culture du viol. Dès qu’une femme ne leur plaît pas, ça part sur des +je vais te baiser+”.

D’après Mme Nadaud, cette initiative écologiste pourrait dans un futur proche, s’étendre à des menaces subies par les députées des autres groupes.

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