Dix personnes ont porté plainte après avoir été victimes de piqûres, la nuit du 17 au 18 avril dans deux établissements de nuit à Béziers. Une enquête a été ouverte pour « administration de substance nuisibles ».
Dix signalements à Béziers
Des jeunes filles et des jeunes hommes, certains mineurs, se sont rendus à la gendarmerie de Béziers et affirment avoir ressenti une piqûre à différents endroits du corps alors qu’ils se trouvaient dans deux établissements de nuit à Béziers, a expliqué le procureur de la ville, Raphaël Balland.
Les victimes ont souffert de plusieurs symptômes, tels que des nausées, des malaises, des pertes d’équilibre, décrites comme « sans gravité » par le procureur.
Noémie, 23 ans, affirme avoir été touchée « à la cuisse » et avoir été emmenée aux urgences par des amies après avoir fait un malaise. Elle rapporte avoir été « paralysée du côté droit pendant 2 jours ».
Le procureur invite les victimes à se signaler au plus vite au commissariat ou au centre hospitalier le plus proche et alerte « certaines substances telles que le GHB (surnommé « la drogue du violeur ») ne sont plus décelables au bout de quelques heures à peine ».
Un phénomène qui se généralise
Depuis le début de l’année, le mouvement #balancetonbar dénonce les agressions et les injections de produits dangereux qui se multiplient dans les bars et les boîtes de nuit. Depuis début avril, plus de 60 cas de piqûres ont été signalés en France. Une source policière affirme que le « mode opératoire » de ces agressions diffère. Certaines de ces agressions s’accompagnant d’agressions sexuelles alors que d’autres non. Il est encore trop tôt pour savoir si la substance administrée est la même.
Le parquet de Grenoble a indiqué avoir également ouvert une enquête après que six jeunes femmes et trois jeunes hommes aient rapporté des faits similaires. Le parquet de Nantes rapporte avoir reçu 23 signalements de jeunes et avoir ouvert une enquête.