Anne L’Huillier décroche le Nobel de Physique pour ses travaux sur les électrons

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La Franco-suédoise Anne L’Huillier remporte le Prix Nobel de Physique pour ses recherches sur les mouvements ultra-rapides des électrons. C’est la 5e femme à décrocher le Nobel de Physique, la 2e française après Marie Curie !

Le monde scientifique célèbre une avancée majeure grâce au Prix Nobel de Physique décerné à trois éminents chercheurs. La Franco-suédoise Anne L’Huillier, le Français Pierre Agostini, et l’Austro-hongrois Ferenc Krausz sont récompensés pour leurs travaux sur les flashs lumineux permettant d’analyser ces mouvements au niveau atomique et moléculaire.

La cinquième femme à recevoir le Prix Nobel de Physique

À 65 ans, Anne L’Huillier, enseignant à l’université de Lund en Suède, est la cinquième femme à recevoir le prix Nobel de physique depuis 1901.

Avant Anne L’Huillier, quatre femmes seulement ont obtenu le prix Nobel de physique depuis sa création en 1901: Marie Curie (1903), Maria Goeppert Mayer (1963), Donna Strickland (2018) et Andrea Ghez (2020). Anne L’Huillier a exprimé sa surprise et sa gratitude, déclarant que c’était “très, très spécial” compte tenu du nombre limité de femmes lauréates dans ce domaine prestigieux. C’est “un très beau message à toutes les jeunes femmes qui hésitent à s’orienter vers des carrières scientifiques”, a également salué la ministre française de la Recherche Sylvie Retailleau.

La physicienne a également encouragé les femmes à poursuivre des carrières scientifiques, soulignant l’importance de leur engagement dans ce domaine. Elle a déclaré lors d’une conférence de presse à Lund : “allez-y”. Ce message a été salué comme un encouragement précieux pour les jeunes femmes hésitant à embrasser des carrières scientifiques.

La chercheuse franco-suédoise figurait parmi les favorites, elle avait en effet déjà remporté l’année dernière le prestigieux prix Wolf en 2022, régulièrement précurseur du Nobel, avec Ferenc Krausz et Paul Corkum.

En 2011, Anne l’Huillier, professeure de Physique atomique à l’Université de Lund en Suède avait été récompensé du Prix Women in Science décerné par l’Unesco et L’Oréal. Ce Prix récompensait : « ses travaux sur le développement d’un appareil photo d’une extrême rapidité pouvant enregistrer les mouvements des électrons en une attoseconde (un milliardième de milliardième de seconde) ».

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Flashs lumineux et électrons ultra-rapides

Les lauréats ont développé des “impulsions extrêmement courtes de lumière” capables de mesurer les processus ultra-rapides des électrons. Ces impulsions, de l’ordre de l’attoseconde, ont ouvert la voie à l’exploration de processus jadis inobservables.

Une attoseconde, explique l’Académie suédoise royale des sciences, est si brève qu’il y en a autant en une seconde qu’il y a eu de secondes depuis la naissance de l’univers. Ces impulsions d’attoseconde trouvent des applications concrètes, notamment dans l’identification de molécules pour des diagnostics médicaux.

Anne L’Huillier a souligné que ses travaux avaient des applications concrètes dans l’industrie des semi-conducteurs et l’imagerie. Elle a expliqué que son travail permettait d’observer les électrons, ces particules élémentaires essentielles, et que la radiation produite était précieuse pour l’industrie et l’imagerie médicale.

Le Prix Nobel de Physique 2023 met en lumière ces avancées significatives dans la compréhension des électrons ultra-rapides grâce aux travaux novateurs d’Anne L’Huillier, Pierre Agostini, et Ferenc Krausz. Leur contribution ouvre désormais de nouvelles perspectives pour la recherche scientifique et offre des applications pratiques qui pourraient façonner l’avenir de l’industrie et de la médecine.

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