Inégalités salariales: 22,3% d’écart entre les femmes et les hommes

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La rédaction

Une étude de l’Insee publiée le 3 mars révèle un écart salariale de 22,3% entre les hommes et les femmes. Les inégalités salariales persistent très fortement en défaveur des femmes.

Des inégalités salariales flagrantes

D’après l’étude, entre 1995 et 2019, l’écart salarial n’a diminué que de 5,1 points. Dans le vaste panorama de son étude « Femmes hommes, l’égalité en questions », l’organisme cherche à expliquer ces différences. 27% des femmes qui travaillent sont à temps partiel, contre seulement 8% des hommes. « la situation familiale continue de faire la différence ». En effet, à l’arrivée d’un enfant dans une famille, nombreuses sont les mères à accepter un contrat aux horaires moindres, donc moins bien rémunéré, ce que très peu de pères font. Pour les mères, « avoir des enfants reste un facteur déterminant de participation ou non au marché du travail ». Cependant, ces différences n’expliquent pas complètement cet écart de salaire impressionnant.

Si l’on compare seulement les contrats à temps plein, les femmes gagnent toujours 16,1% de moins que les hommes.

De nombreux facteurs de l’inégalité

D’après l’étude, figurent parmi les facteurs explicatifs les différences dans l’accès aux études, les expériences professionnelles ou les catégories socioprofessionnelles. Les hommes et les femmes « ne travaillent pas dans les mêmes secteurs d’activité ou les mêmes emplois ».

Si les femmes sont plus nombreuses qu’il y a quelques années à occuper des postes importants, 43% des cadres sont des femmes contre 21% en 1982, leur rôle familial a encore un impact significatif sur leur rémunération. On constate une baisse du salaire horaire des mères suite à une naissance « ce désavantage salarial lié à la maternité s’accroît ». En dehors de la perte de salaire due directement à la maternité, souvent, les femmes choisissent une entreprise plus proche de leur domicile mais moins rémunératrice afin d’être proches de leurs enfants, un choix adopté par peu d’hommes.

Pourtant, même en prenant en compte ces différents critères, l’Insee rapporte qu’ « une fois prises en compte ces différences de caractéristiques, il reste une partie non expliquée de l’écart ».

L’Insee suppose une forme de « ségrégation ».

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