Violences sexuelles en guerre : Israël et la Russie bientôt sur liste noire ?

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L’ONU alerte sur de graves dérives en temps de guerre. Dans son rapport annuel, l’organisation place Israël et la Russie sous surveillance pour des violences sexuelles contre des prisonniers et des détenus. Les deux pays risquent une inscription officielle sur la liste noire en 2026, aux côtés du Hamas, déjà accusé d’exactions lors de l’attaque du 7 octobre.

Une surveillance renforcée des deux pays

Les Nations unies publient leur rapport annuel sur les violences sexuelles en période de conflit. Dans ce document, le secrétaire général Antonio Guterres exprime une profonde inquiétude. Il annonce placer Israël et la Russie sous surveillance jusqu’à l’année prochaine. Cette décision fait suite à des informations jugées crédibles par l’ONU. Ces données évoquent des pratiques abusives régulièrement documentées dans les zones de guerre. L’ONU rappelle qu’une inscription officielle sur la liste noire pourrait intervenir en 2026. Cette liste recense les pays et organisations armées responsables de violences sexuelles en temps de guerre. Actuellement, 63 entités y figurent déjà. Le Hamas en fait désormais partie, après son implication dans les massacres et enlèvements du 7 octobre 2023.

Concernant la Russie, les preuves recueillies font état de mauvais traitements infligés à des prisonniers ukrainiens. Les observateurs rapportent des exactions dans des dizaines de centres de détention. Cinquante lieux officiels et vingt-deux sites non officiels sont cités. Les violences décrites sont particulièrement brutales. Elles incluent des électrocutions, des coups et des brûlures sur les parties génitales. Les victimes sont aussi soumises à la nudité forcée et prolongée. Ces pratiques visent, selon le rapport, à humilier les prisonniers et à obtenir des aveux ou des informations sensibles. Pour l’instant, la Russie n’a pas officiellement réagi aux accusations. Toutefois, l’ONU insiste sur la gravité des faits et sur la nécessité de prévenir leur répétition.

De graves exactions attribuées aux forces israéliennes

En Israël et dans les Territoires palestiniens, le rapport de l’ONU mentionne aussi des abus. Les forces armées et les services de sécurité israéliens sont soupçonnés d’avoir commis des violences contre des détenus palestiniens. Ces cas concernent plusieurs prisons, un centre de détention et une base militaire. Comme en Russie, les accusations portent sur des violences génitales, mais aussi sur la nudité imposée. Les fouilles répétées, jugées abusives et dégradantes, sont également dénoncées. Antonio Guterres se dit « gravement préoccupé » par ces témoignages. Selon lui, ces pratiques portent atteinte à la dignité des victimes et contreviennent aux normes internationales.

Face à ces accusations, Israël réagit vivement. Son ambassadeur à l’ONU, Danny Danon, rejette les reproches. Il affirme que l’État hébreu agit toujours conformément au droit international. Il appelle l’ONU à se concentrer sur les crimes du Hamas. Il demande notamment une attention particulière sur les violences sexuelles commises lors des attaques du 7 octobre. Le Hamas figure désormais sur la liste noire de l’ONU. Le rapport confirme son recours à des viols et autres abus contre des otages retenus à Gaza. Selon l’organisation internationale, ces crimes illustrent une utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre.

L’ONU alerte sur une tendance inquiétante. Elle observe une hausse de 25 % des violences sexuelles dans les conflits à travers le monde. Ces exactions servent de tactique de guerre, mais aussi de moyen de torture et de répression politique. Dans 92 % des cas recensés, les victimes sont des femmes.

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