Rachida Dati : candidate à la Mairie de Paris en 2026

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Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement de la capitale et nouvelle ministre de la Culture, annonce sur RTL être candidate aux élections municipales de Paris en 2026. Elle annonce sa candidature au lendemain d’une conférence de presse donnée par le président de la République, durant laquelle Emmanuel Macron assurait ne pas avoir parlé des élections de la mairie de Paris en 2026.

“Mon objectif, c’est Paris”

L’ancienne ministre de Sarkozy avait d’abord répondu : “Moi, je suis élue parisienne. Mon objectif, c’est Paris. Moi, j’ai une volonté, c’est de rassembler tous ceux qui veulent que ça change à Paris, je suis déterminée”, quand on lui a demandé si elle souhaitait se présenter. Puis la nouvelle ministre de la culture l’a finalement confirmé en rappelant que “c’est dans trois ans. Bien sûr, je l’ai toujours dit”.

Emmanuel Macron assure qu’il n’avait pas parlé des prochaines élections municipales à Paris avec Rachida Dati. Le chef de l’État explique avoir proposé à l’ex-LR Rachida Dati de devenir ministre de la Culture “parce que son énergie, son talent, sa liberté ne se réduisent pas à une appartenance politique”.

“Nous n’avons pas parlé de Paris, vous aurez du mal à me croire quand je vous dis ça, mais c’est vrai” affirme le président de la République au sujet de celle qui ne cache pas son ambition de devenir maire de la capitale.

Emmanuel Macron souhaite que le scrutin des élections se fasse au suffrage universel direct 

D’autre part, le président plaide pour que les maires de Paris, Lyon et Marseille soient élus au suffrage universel direct. Une réforme de la loi en ce sens est appuyée par Emmanuel Macron. Les élus de son camp dans la capitale souhaitent cette réforme depuis longtemps.

“La seule chose que je veux pour Paris, c’est qu’un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu’à Amiens, à Besançon ou ailleurs. Et donc que le gouvernement et le Parlement puissent décider d’une réforme en profondeur de la loi Paris-Lyon-Marseille pour revenir au droit commun”, déclare le chef de l’État à l’Élysée lors d’une conférence de presse.

Les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille ont eu lieu jusqu’ici sous l’égide de la loi PLM du 31 décembre 1982. Les scrutins se déroulent d’abord par arrondissements ou par secteurs, et non pas à l’échelle de la ville. Par la suite, ce sont les conseillers municipaux, élus dans chaque secteur, qui élisent le maire lors du premier conseil municipal à la mairie centrale. Ce mode de scrutin est remis en question par la majorité d’Emmanuel Macron, notamment dans la capitale.

Paris, Lyon, Marseille: une nouvelle loi arrive

“Comme je l’ai promis, je déposerai dans les prochaines semaines, avec (le député de Paris) David Amiel et (les députés Renaissance), une nouvelle loi Paris, Lyon, Marseille réformant le mode de scrutin”, publie Emmanuel Macron sur X.

Pour la majorité municipale d’Anne Hidalgo (PS), l’annonce a en revanche été fraîchement accueillie. “Réformer le mode de scrutin de Paris, Lyon et Marseille à 2 ans des municipales, c’est du tripatouillage électoral ? Quand le projet est porté par ceux qui sont eux-mêmes candidats, c’est oui !”, juge sur X Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire de Paris.

Ian Brossat dénonce “un tripatouillage” électoral

“À Paris, comme ailleurs, un électeur vaut une voix. Pas à l’Assemblée nationale. Pourquoi certains députés représentent 50.000 personnes quand d’autres en représentent 100.000 ? Idem dans les métropoles”, a poursuivi M. Grégoire, pour qui “le chantier à ouvrir, c’est celui du millefeuille administratif”.

Le sénateur communiste de Paris, Ian Brossat, renchérit : “10 millions de pauvres, 4 millions de mal logés, des prix de l’énergie qui explosent… et on va occuper le Parlement avec un tripatouillage du mode de scrutin à Paris, Lyon, Marseille ! Rien d’autre à faire ?”

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