Marie Patouillet a obtenu la médaille d’argent sur 500 m C5 lors d’une première course aux championnats du monde de paracyclisme à Rio de Janeiro (Brésil). Sur un regain d’énergie, la coureuse de 35 ans s’offre deux prestigieuses médailles d’or dans une dernière course : scratch et omnium, faisant d’elle une double championne du monde de la discipline.
Marie Patouillet, double championne du monde de paracyclisme
À 35 ans, Marie Patouillet devient vice-championne du monde sur 500m C5. La France a pris la deuxième place de l’épreuve en ouverture des championnats du monde de para-cyclisme sur piste, devancée par la Néerlandaise Caroline Groot. Lors d’une dernière course, la championne s’est offert deux médailles d’or : scratch et omnium.
« Ce n’est vraiment pas commun », réagissait la double médaillée paralympique des Jeux de Tokyo au micro de l’Équipe. « Avant la course, je n’avais pas voulu être trop gourmande, je m’étais dit : fixe-toi de gagner l’omnium. Pendant le scratch, je n’ai donc pas lâché la Néo-Zélandaise qui avait le même nombre de point que moi. Mais quand j’ai vu Heïdi (Gaugain) partir, j’ai pris sa roue. Il restait deux tours, je savais que j’avais de quoi dans les jambes pour faire un tour de sprint. Je n’ai pas lâché. Et, pour finir mes derniers Championnats du monde, je pense que je ne pouvais pas rêver mieux. »
Une coureuse brillante et engagée
Originaire de Versailles, l’ancienne étudiante en médecine est née avec une malformation à son pied gauche (anomalie au niveau de la cheville, et la présence de trois orteils au lieu de cinq à son pied gauche), ce qui lui a engendré une inégalité de longueur de ses jambes qui l’empêche de courir. C’est en 2017 que la jeune femme se passionne pour le cyclisme après une course amateur, l’Étape du Tour.
Aujourd’hui la championne est notamment engagée à titre personnel dans la lutte contre le sexisme dans le sport ou contre l’homophobie.
“Un bilan positif” pour les français-e-s
Cinq mois avant les Jeux Paralympiques, Marie Patouillet (C5) participe pleinement à la razzia des Bleus sur la piste de Rio de Janeiro. Sur ses traces, Alexandre Léauté obtient les deux mêmes titres avec une collection qui compte désormais 19 médailles d’or mondiales ; même chose pour Dorian Foulon.
Avec ces six nouveaux sacres, la France en totalise 12, mais aussi 5 médailles d’argent et 2 de bronze. « C’est un bilan plutôt positif d’un point de vue comptable » observe Mathieu Jeanne, l’entraîneur national auprès de l’Équipe. « On a plus de médailles qu’à Glasgow l’année dernière (14 dont la moitié en or).”
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