L’endométriose, une maladie mal diagnostiquée qui touche une femme sur dix

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L’endométriose, qui donnera droit à 12 jours d’absence par an aux salariées de Carrefour souffrant de cette pathologie, est une affection de l’endomètre, la paroi de l’utérus, et touche les femmes en âge d’avoir des enfants.

L’endomètre, qui donne son nom à la maladie, est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus et qui permet, après la fécondation, l’installation et le développement de l’embryon. Si la fécondation n’a pas lieu, l’endomètre retourne à son état initial et élimine les cellules qui auraient pu recevoir l’embryon : ce sont les règles.

Qu’est ce que l’endométriose ?

L’endométriose survient lorsque le tissu de l’endomètre, propagé par le sang des règles, se met à migrer en dehors de l’utérus pour se déposer sur d’autres organes, causant une réaction inflammatoire. Celle-ci peut provoquer “l’apparition de kystes, de cicatrices et d’adhérences fibreuses entre les organes de l’abdomen”. Les lésions liées à l’endométriose sont localisées différemment d’une femme à l’autre. Plusieurs organes peuvent être atteints chez une même femme.

L’endométriose peut parfois passer inaperçue. Mais quand elle est ressentie, elle se traduit essentiellement par des maux de ventre, qui peuvent être insupportables en particulier pendant les règles ou les rapports sexuels, ainsi que des troubles de la fertilité.

L’intensité des douleurs n’est toutefois pas liée au volume ou à la taille des lésions : une seule lésion même superficielle peut provoquer plus de douleurs que plusieurs lésions, explique l’Assurance Maladie.

L’endométriose peut également entraîner une envie d’uriner permanente et particulièrement inconfortable. Le processus inflammatoire et les douleurs répétées ou chroniques génèrent une fatigue durable.

 

Une détection trop tardive

On estime que l’endométriose touche environ une femme en âge de procréer sur dix, quel que soit son âge, et un tiers des femmes âgées de 16 à 50 ans souffrant de douleurs menstruelles aiguës. Il s’agit donc d’une maladie assez répandue.

L’endométriose peut notamment se manifester dès l’adolescence, sous la forme de règles douloureuses. On estime que deux-tiers des adolescentes souffrant de règles douloureuses pourraient présenter une endométriose.

Sauf que celle-ci passe parfois inaperçue : en cas de règles douloureuses, une pilule contraceptive est en effet fréquemment prescrite pour soulager les douleurs. Or cette prescription soulage également les douleurs liées à l’endométriose, ce qui explique qu’un certain nombre de jeunes patientes passent sous les radars de la détection.

Il peut s’écouler plusieurs années entre les premiers symptômes et la confirmation d’un diagnostic d’endométriose. Elle est parfois découverte lors d’un bilan d’infertilité, par exemple, dont elle est une cause fréquente.

Si l’endométriose peut être invalidante, des traitements hormonaux ou chirurgicaux permettent de la soulager sans la guérir. La prescription de médicaments va notamment permettre de bloquer la production d’hormones féminines, tandis que la chirurgie a pour but d’enlever les lésions.

Une fois traités, les symptômes s’atténuent et les lésions régressent. Dans tous les cas, l’endométriose diminue et disparaît généralement après la ménopause.

 

Pour en savoir plus sur l’endométriose : ENDOmind 

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