La guerre entre Israël et le Hamas à Gaza créé un cauchemar humanitaire pour les femmes enceintes et les nourrissons. Les frappes israéliennes ont entraîné la fuite de nombreuses familles vers des abris temporaires, mettant en péril la santé des nouveau-nés. Les hôpitaux, en grande partie hors service, sont confrontés à une pénurie critique de ressources médicales et nutritives.
La situation, qualifiée de “cauchemardesque” par les responsables de l’UNFPA, souligne l’urgence d’une intervention internationale pour fournir une aide humanitaire immédiate à cette population vulnérable à Gaza.
Des abris précaires: la quête de refuge face aux bombardements
Fuyant les bombardements israéliens, de nombreuses familles se réfugient dans des abris temporaires, exposant les nouveau-nés à des conditions précaires. Selon le hamas, plus de 11 000 personnes, principalement des civils, ont perdu la vie depuis le début du conflit.
Les hôpitaux, gravement touchés par le conflit, font face à une pénurie critique de ressources médicales, mettant en danger la santé des mères et de leurs bébés. Les complications obstétriques chez les femmes enceintes ne trouvent pas de réponses adéquates, tandis que les nourrissons, privés d’un traitement vital tel que la photothérapie pour la jaunisse, subissent les conséquences d’une infrastructure médicale défaillante.
Les nouveau-nés en péril
Dans la bande de Gaza, 50.000 femmes attendent un enfant et plus de 180 mères accouchent chaque jour sans savoir où aller explique Dominic Allen, responsable Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) dans les Territoires palestiniens.
Les mères, déjà confrontées à des défis nutritionnels, voient leurs nouveau-nés refuser l’allaitement. Mme Koullab explique : “Je ne mange pas bien”, soulignant la difficulté d’assurer une alimentation adéquate dans ces circonstances.
Les hôpitaux en crise: pénurie de soins et de ressources
Les conditions de vie difficiles exacerbent ces défis, notamment l’accès limité à une eau propre et à une alimentation suffisante. La représentante de l’UNFPA, Dominic Allen, témoigne de cette réalité : “Nous estimons qu’au moins 15% des naissances impliqueront des complications qui exigeront des soins obstétriques.”
Avec plus de la moitié des hôpitaux hors service, les femmes enceintes et les nourrissons subissent de graves conséquences médicales. Najwa Salem, mère d’un nourrisson atteint de jaunisse, témoigne de l’insuffisance des ressources : “Nous n’avons pas assez de carburant pour assurer toutes les séances de photothérapie.”
La situation est d’autant plus alarmante avec les complications post-césariennes et le risque d’infection, comme le rapporte une femme enceinte vivant dans une école de Rafah.
« Une crise humanitaire défiant notre humanité »
Le représentant de l’UNFPA, Dominic Allen, qualifie la situation de “cauchemardesque.” Il souligne l’urgence d’une intervention internationale pour répondre aux besoins urgents des femmes enceintes et des nourrissons à Gaza.
“Ce cauchemar à Gaza est bien plus qu’une crise humanitaire, c’est une crise de notre humanité”, déclare Allen, mettant en lumière l’ampleur des défis auxquels sont confrontées les femmes enceintes et les nourrissons.