Deux ans sous les Talibans: la terrible situation des afghanes

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Depuis leur retour au pouvoir en Afghanistan il y a deux ans, les talibans ont remodelé le paysage politique, social et culturel du pays, en particulier en ce qui concerne les droits des femmes. Malgré les promesses initiales d’un gouvernement plus tolérant, la réalité de la vie des femmes afghanes sous le régime taliban s’est terriblement détériorée. La France et d’autres pays continuent de faire pression pour que les droits des femmes ne soient pas bafoués.

L’impact catastrophique des décisions des Talibans

L’ascension des talibans au pouvoir a marqué un tournant terrible dans la vie des femmes afghanes. Des décennies de progrès vers l’égalité des sexes ont été remis en question alors que les talibans ont imposé une interprétation stricte de la loi islamique. Malgré les assurances initiales, les talibans ont pris des mesures restreignant massivement l’accès des femmes à l’éducation, à l’emploi, à la participation politique, aux voyages. Ces décisions ont eu un impact désastreux sur la vie quotidienne des femmes.

Selon le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères français, “En dépit de leurs engagements, force est de constater que les décisions prises par les talibans depuis deux ans illustrent leur non-respect des attentes de la communauté internationale formulée par la résolution 2593 du Conseil de sécurité des Nations unies.” Cette reconnaissance du non-respect des engagements talibans met en lumière l’importance de la pression internationale pour améliorer la situation des femmes afghanes.

Les droits des femmes bafoués

Depuis leur retour au pouvoir en Afghanistan il y a deux ans, les talibans ont établi progressivement des restrictions sévères sur l’éducation des femmes et leurs libertés. Ces restrictions, justifiées par une interprétation rigoriste de l’islam, ont conduit à une détérioration significative de la situation des femmes dans le pays.

En septembre 2021, les talibans ont permis aux femmes de fréquenter les universités, mais seulement si elles étaient séparées par sexe et si elles étaient enseignées par des professeurs du même sexe. Le ministère des Affaires féminines disparait puis remplacé par le ministère pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice. En mars 2022, les écoles secondaires pour filles ont été fermées, privant des milliers d’adolescentes d’éducation. En mai 2022, les femmes ont été contraintes de se couvrir complètement en public en portant le hijab et ne peuvent plus prendre l’avion sans un homme accompagnateur.

Les manifestations en faveur des droits des femmes ont été durement réprimées en août 2022, et en novembre de la même année, les femmes ont été interdites d’accès aux espaces publics tels que les parcs et les gymnases.

En décembre 2022, les talibans ont procédé à des exécutions publiques et ont suspendu l’éducation universitaire pour les femmes. En avril 2023, les femmes n’ont plus le droit de travailler pour l’ONU.

Les dures conséquences économiques

L’impact de ces restrictions sur le droit des femmes à travailler se fait sentir non seulement sur un plan individuel, mais également sur l’économie du pays dans son ensemble. Les restrictions ont privé les femmes de l’opportunité de gagner un revenu, plongeant nombre d’entre elles dans la précarité et la pauvreté mais elles ont également conduit à une perte de compétences et de contributions significatives à l’économie du pays. Selon l’ONU, 13,8 millions de femmes et de filles ont désormais besoin d’une assistance humanitaire pour survivre en Afghanistan.

Si vous souhaitez apporter votre soutien aux millions de filles et femmes afghanes plongées dans la précarité et la violence, vous pouvez adresser vos dons à ONU Femmes France qui est toujours mobilisée sur place.

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