Céline Berthon, une policière dont la carrière remarquable a été saluée pour sa loyauté et sa compétence, a été nommée directrice générale de la sécurité intérieure (DGSI). Elle devient ainsi la première femme à occuper ce poste prestigieux.
Céline Berthon, numéro 2 de la DGPN
“Policière à la carrière remarquable”, elle “aura à diriger une des administrations les plus sensibles de notre pays”, écrit sur X Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur.
À 47 ans, Céline Berthon a été numéro deux de la direction générale de la police nationale (DGPN). Beaucoup lui voyait un avenir à la tête de la DGPN et succéder à Frédéric Veaux, dont le mandat doit prendre fin après les JO, en septembre 2024.
“Je lui avais demandé de me rejoindre lorsque j’avais pris mes fonctions en 2020” dit Frédéric Veaux à l’AFP. “Je la connaissais pour ses compétences, sa connaissance du terrain, du réseau. Elle sait fédérer les équipes autour d’elle. C’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’estime et de confiance”, dit-il encore.
Des débuts dans la sécurité publique
Fille d’un policier et d’une agente administrative, Céline Berthon a débuté sa carrière en 2000 dans la sécurité publique, dirigeant plusieurs commissariats dans les Yvelines. Elle a ensuite intégré l’état-major de la DCSP en 2005, avant de travailler deux ans à la sous-direction de l’information générale, se concentrant sur le suivi de la vie économique et sociale.
Une professionnelle de la lutte anti-terroriste
En 2014, Berthon est nommée à la tête du syndicat des commissaires (SCPN), et a su démontrer son leadership et sa pugnacité. Ses collègues soulignent qu’elle est “directe et franche tout en maintenant un dialogue ouvert”. Gregory Joron, chef du syndicat Unité Police-FO, témoigne de son écoute, en particulier lorsqu’elle était au cabinet du DGPN.
En 2018, Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, attire la policière aux renseignements intérieurs, où elle est adjointe à la sous-direction de la lutte contre le terrorisme. Laurent Nuñez loue ses compétences humaines et professionnelles et souligne son rôle crucial dans la lutte antiterroriste.
“Brillante, loyale, droite et intellectuellement remarquable”
La policière a marqué l’histoire en devenant la première femme directrice de cabinet du DGPN en 2021, et la même année, elle a été la première femme à diriger la direction centrale de la sécurité publique (DCSP).
Ces nominations s’inscrivent dans la volonté du ministère de l’Intérieur de féminiser les postes de direction dans la police. Les collègues de Berthon la décrivent comme “brillante, loyale, droite et intellectuellement remarquable”. Elle a une vision clairvoyante de la police et de sa relation avec la population.
De nombreux défis pour la première femme à diriger la DGSI
La nomination de Céline Berthon à la tête de la DGSI suscite des attentes quant à sa gestion de l’une des administrations les plus sensibles du pays. En prenant la tête de l’organisation, Céline Berthon fait face à des défis importants, comme les menaces terroristes.
Sa nomination est aussi sujette à des controverses. Certains critiquent la pertinence de sa nomination compte tenu de la nécessité de rétablir la confiance du public dans les institutions, défi qu’elle compte relever.
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