“Cap pour Elles”: la Transat Jacques Vabre au féminin

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C’est assez inédit ! Une équipe de skippeuses entièrement féminine s’élance dans la Transat Jacques Vabre, direction la Martinique. Tiphaine Ragueneau et Pamela Lee ont remporté l’appel à candidature de «  Cap pour Elles. » Nous étions présentes au Havre, lors du baptême de leur bateau, le monocoque class40 dont le nom est : ENGIE – DFDS – BRITTANY FERRIES. Reportage.

Pour inciter de jeunes navigatrices à se lancer dans la course au large, la Transat Jacques Vabre a initié le projet  « Cap pour Elles », pour la 2e fois. L’équipage sélectionné rejoindra la célèbre compétition de la « Route du Café » grâce à un accompagnement financier et technique. Des partenaires comme Engie ont aussi répondu présent pour permettre à des femmes de participer à cette compétition mixte et plus largement, de contribuer à mettre en lumière des femmes dans le sport.

Un duo Franco-Irlandais: Tiphaine Ragueneau et Pamela Lee

Tiphaine Ragueneau est une vétérinaire française. La jeune skippeuse s’est passionnée pour la voile lors de ses études en école vétérinaire. Pamela Lee, évolue déjà dans le monde de la voile depuis quelques années. La marraine du projet, Stéphanie Frappart, arbitre de football de niveau international accompagne ce duo  « Franco-Irlandais » et se réjouit de « l’aventure sportive et humaine qu’elles vont vivre. »

En effet, les deux jeunes navigatrices s’élancent pour la première fois dans une transatlantique en course. C’est déjà une très belle victoire que de se retrouver sur la ligne de départ aux côtés d’autres sportifs très expérimentés. Elisabeth Richard, directrice des relations avec la société civile chez Engie, le confirme : « la première étape pour elles, c’est de mettre un pied dans ces grandes courses, avoir des premiers sponsors, commencer une aventure… »

Le challenge sera certes de taille. Pamela Lee, navigatrice, l’explique. Ce sont des « challenges humains : dormir, manger, manager le stress » mais aussi des « challenges techniques : comment utiliser le matériel, ne pas le casser » et enfin un « challenge sportif : faire une belle course contre les concurrents. »

« On aime tout particulièrement que ce soit deux femmes engagées dans les sciences ou dans les arts et qui, en plus de cette expérience incroyable, vont nous permettre de relater l’impact qu’elles peuvent avoir sur les écosystèmes ou sur les faunes marines », explique Valérie Gaudart, directrice Culture et Communautés chez Engie.

La voile et ses compétitions, un univers toujours très masculin

Agnès Firmin-Le Bodo, Ministre déléguée des professions de santé , et présidente du jury « Cap pour Elles » fait ce constat implacable : « 95 bateaux, 190 skippers, 18 femmes ; pour la course au large, les femmes c’est pas encore très naturel. » Sur ces équipes en effet, trois équipes seulement sont 100% féminines.

Pourtant Anne Combier, team manager expérimentée ( notamment de Yannick Bestaven, le dernier vainqueur du Vendée Globe) et mentor de « Cap pour Elles » explique que : «  la voile se féminise beaucoup, car une femme a les mêmes compétences qu’un homme : gérer un bateau, la tactique, la stratégie, la barre… »

Pamela Lee, navigatrice a bien conscience des nouvelles opportunités : « la voile c’est vraiment un sport incroyable pour les femmes », elles sont sur la « même ligne de départ que les hommes, pour la même compétition. » Tiphanie Ragueneau, navigatrice, espère aussi que cette aventure leur permettra ensuite de « monter d’autres projets. »

Encourager les roles models de femmes dans le sport

Du côté des sponsors, toute une équipe d’Engie s’est mobilisée pour venir assister au baptême du bateau au Havre, encourager les jeunes navigatrices et défendre la place des femmes dans le sport. Elisabeth Richard, directrice des relations avec la société civile chez Engie, contribue à les accompagner à devenir « des roles models, pour que toutes les jeunes filles qui regardent ces jeunes femmes puissent être inspirées. »  C’est bien ce qu’imagine aussi Pamela Lee, navigatrice : « inciter d’autres filles ou femmes à relever des courses au large ou d’autres challenges incroyables. »

Stéphanie Frappart, arbitre de football au niveau international le confirme : “la place des femmes dans le sport est encore un vrai challenge, ça avance doucement mais ça avance.. Le but c’est que plus de femmes ait envie de se lancer dans ces aventures collectives et humaines.”

Dominique Wood Benneteau, directrice de la communication chez Engie détaille que la rencontre entre « le vent, la voile et les énergies renouvelables comme les énergies éoliennes » était assez naturelle, mais aussi parce qu’Engie est une des rares entreprises « dirigée par une femme », en l’occurrence Catherine MacGregor.

 

 

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