Un attentat suicide a été commis dans un centre de formation pour étudiants, localisé dans le quartier où vivent les minorités chiites hazaras de Kaboul. Le lourd bilan des victimes, touche principalement des jeunes filles.
Un établissement pris pour cible
Le triste bilan de l’attentat suicide perpétré dans un centre formateur aux examens universitaires dans la capitale de l’Afghanistan s’élève à 53 morts et 110 blessés. 46 jeunes femmes ont perdu la vie lors de cette attauqe.
“Cinquante-trois morts, au moins 46 filles et jeunes femmes. 110 blessés. Notre équipe des droits humains continue de documenter le crime : vérifier les faits et établir des données fiables pour contrer démentis et révisionnisme”, s’est exprimée la Mission d’assistance des Nations unies sur leur compte Twitter.
Le même bilan continue d’être communiqué par les autorités talibanes : 25 personnes ont perdu la vie et 33 ont été blessées dans cet attentat.
Les femmes en danger et privées d’école
De nombreuses femmes ont manifesté à Kaboul, mais également dans d’autres villes. Ces mouvements de contestation ont été immédiatement stoppés par les autorités talibanes, qui ont tiré à plusieurs reprises dans les airs afin de séparer les participantes de la manifestation.
Dans ce pays à majorité sunnite, l’éducation des filles représente un sujet particulièrement délicat. Les jeunes filles se sont vues interdire l’accès au collège et au lycée par les talibans. Les jeunes femmes sont tout de même acceptées à l’université, même si le nombre de femmes présentes sur les bancs universitaires vise à diminuer en raison de leurs lacunes dues à l’inaccessibilité pour elles de suivre les cours de l’enseignement secondaire.
La communauté chiite hazara est considérée comme non respectueuse de leur religion par les talibans. Ces derniers sont par ailleurs régulièrement accusés par les groupes de défense des droits de l’Homme de viser délibérément les Hazaras.
L’EI-K, la branche régionale du groupe jihadiste État islamique, ont déjà revendiqué un certain nombre d’attaques envers la communauté hazara. Ils s’opposent aussi à l’éducation des jeunes femmes et considèrent ce peuple comme impie.