Le 11 mars 2022, la cinéaste française Alice Diop a été récompensée par le César du meilleur premier film pour “Saint Omer”. Ce film relate l’affaire judiciaire d’une mère infanticide et s’inspire directement d’un fait divers survenu en 2013.

Une cinéaste reconnue

Alice Diop, âgée de 44 ans, est une documentariste renommée. Avec “Saint Omer”, elle signe sa première incursion dans la fiction, ce qui lui a permis de concourir dans la catégorie du meilleur premier film.

Un film cérébral et radical

“Saint Omer” est un film de procès qui se concentre sur l’histoire de Laurence Coly, interprétée par Guslagie Malanda, une immigrée sénégalaise accusée d’avoir tué son bébé en l’abandonnant sur une plage. Le film, qui ambitionne d’explorer “la grande question universelle” de notre “rapport à la maternité”, a été salué par la critique depuis sa présentation à la Mostra de Venise, où il a remporté le grand prix du jury et le prix du premier film.

Un écho aux réflexions de la réalisatrice

Le film aborde également des questions plus larges sur l’identité et les stéréotypes liés au genre et à l’origine. En mettant en scène une femme noire dans un tribunal où elle est confrontée à un auditoire quasi-exclusivement blanc, “Saint Omer” renvoie aux préoccupations de sa réalisatrice quant à la représentation des minorités dans le cinéma français.

Des remerciements appuyés

Dans son discours de remerciement, Alice Diop a exprimé sa fierté de faire partie d’une nouvelle génération de cinéastes françaises, tout en saluant le travail de ses pairs Claire Denis, Rebecca Zlotowski et Alice Winocour. “On ne sera ni de passage, ni un effet de mode ! On est appelées à se renouveler chaque année, à s’agrandir… Merci les filles”, a-t-elle ajouté.

Le Prix Louis-Delluc et le César du meilleur premier film viennent ainsi récompenser le talent et le travail d’une cinéaste engagée et talentueuse, qui poursuit son exploration de thématiques sociales et politiques à travers le cinéma.