Charlotte Wells, réalisatrice écossaise de 35 ans, vient de recevoir Le grand prix du 48e Festival du cinéma américain de Deauville pour son film “Aftersun”. Ce long-métrage basé sur les relations d’un père en vacances avec sa fille, succède au palmarès à “Down with the King” de Diego Ongaro.
Dans un message vidéo, la réalisatrice, qui signait ici son premier long métrage, a fait part de son “immense honneur” de recevoir un tel prix.
Ce film bouleversant prend vie à la fin des années 1990. Paul Mescal y interprète un père Anglais d’une trentaine d’années, en vacances estivales avec sa fille de onze ans. Charlotte Wells parvient à dévoiler délicatement les zones fragiles de ce père divorcé qui capte les moments de vie de Sophie (Frankie Corio).
Un film transmetteur d’émotions
Des relations entre adolescents à la découverte des premiers flirts, “Aftersun” traite subtilement du passage de l’enfance vers la pré-adolescence. Bonheur, liens familiaux, paternité ou encore souvenir, “Aftersun” s’attelle avec grace à retranscrire les thèmes de la vie.
“Aftersun” transmet avec succès cette situation dans laquelle se retrouvent tant de familles divorcées, où l’enfant essaye de sauver son parent divorcé. Yasmina Khadra, membre du jury, confie avoir été très touchée. “J’ai aimé ce rapport. D’un seul coup, c’est elle la maman de son propre père et elle essaye de l’enchanter“.
Léa Drucker, également membre du jury, s’est, elle, dite “emportée“. “Je me suis mise à pleurer tout de suite. On a l’impression qu’on est dans la mémoire de quelqu’un et c’est extrêmement subtil“, a confirmé l’actrice.
Aftersun a egalement remporté le prix de la critique, dont le jury est composé de cinq journalistes. Le film avait aussi remporté en mai le prix de la “French Touch” à Cannes.