25 ans de Paris Photo: les femmes à l’honneur

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La rédaction

77 femmes photographes sont mises en lumière pour les 25 ans de Paris Photo. L’actrice espagnole Rossy De Palma est l’invitée d’honneur de ce salon international de la photographie, afin de partager ses coups de cœur.

77 femmes photographes

L’italienne Federica Chiocchetti, écrivaine, commissaire, éditrice, a imaginé un parcours spécifique nommé “Elles x”. Il se compose de différentes photos des 77 photographes. “Un choix radical qui ne correspond à aucun canon esthétique de notre époque et fait rayonner la puissance féminine”, explique-t-elle.

Elle précise que ” dans la tombola napolitaine, le nombre 77 est associé aux jambes des femmes mais aussi au diable, vestige d’une société patriarcale. J’ai voulu réhabiliter ce nombre qui est aussi le nom d’un mouvement féministe italien des années 70 “.

L’actrice espagnole, qui est la muse du réalisateur Pedri Almodovar ainsi que de nombreux photographes et créateurs de mode a choisi 25 photos parmi les 183 exposants venant de 31 pays pour cette nouvelle édition du salon qui se déroule au Grand Palais Éphémère.

L’Américaine Bertha E. Jaques (1863-1941) et ses cyanotypes, un ancien procédé photographique monochrome, Tina Modotti (1896-1942), l’activiste italo-américaine et photographe de la scène bohème des années 20 à Mexico ou encore Gabriele Stötzer (née en 1953), l’allemande radicale, qui a remis en question le rôle des femmes en Allemagne de l’Est, sont mises en avant pour cette 25e édition.

D’autres pionnières d’un nouveau genre viendront les accompagner :  Zanele Muholi, une Sud-Africaine qui ne reconnaît ni homme ni femme et aspire à “décoloniser l’image”, Letizia Battaglia, l’italienne qui suit les crimes de la mafia napolitaine ou encore Marina Abramovic, célèbre pour ses performances d’”art corporel”, par lequel elle représente le danger, parfois jusqu’à se mettre elle-même physiquement en danger précise Mme Chiocchetti.

Quelque 1.600 artistes sont présents lors de ce salon. Parmi eux, 31% sont des artistes féminines. La plupart des artistes viennent d’Europe (70%), mais également d’Afrique du Sud, d’Iran, d’Israël, du Liban du Maroc de Chine, du Japon, d’Amérique du Sud et du Nord, d’Inde et de Corée du Sud.

Deux siècles d’histoire

Le salon est “une plateforme qui couvre près de deux siècles d’histoire et de pratique photographiques”, explique la directrice du salon Florence Bourgeois. Les photographes aborderont des sujets d’actualité tels que le confinement, l’isolement, les guerres, les génocides, les mutations écologiques…

Certaines galeries proposent des expositions de groupes représentant des maîtres anciens aux thèmes de société actuels.

L’iconographie du désastre et de la protestation, particulièrement en matière de féminité et de “mass média” est représentée par la galerie ADN (Barcelone).

Eugène Atget et Edward Steichen, sont eux présentés par la galerie Karsten Grève (Paris), la galerie Magnum (Paris) fête ses 75 années, grâce à une exposition anniversaire dirigée par le commissariat du photographe britannique Martin Parr.

L’interdisciplinarité des pratiques artistiques basées sur l’image représente les nouveaux artistes, par 16 galeries de neuf pays. Des approches expérimentales et conceptuelles de la construction de l’image, de nouveaux (auto) portraits ainsi que les pratiques actuelles de la photographie de paysage sont particulièrement proposés.

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