Sebastian Krzysztofek : "J’admire les associations polonaises qui aident les femmes à avorter"

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Sebastian Krzysztofek

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Pouvez-vous nous décrire votre parcours professionnel ?

Je suis né en Pologne mais j’ai effectué toute ma scolarité en région parisienne. A l’issue de mes études de marketing, j’ai eu envie d’enrichir mon parcours professionnel avec une expérience a l’étranger. Je me suis naturellement tourné vers un V.I.E et j’ai renoué avec mes racines, et je me suis retrouvé à Varsovie en 2008. J’ai été séduit par la jeunesse et le dynamisme de la Pologne en général, mais de Varsovie plus particulièrement. J’y vis toujours 15 ans après et j’ai eu l’occasion d’occuper différents postes marketing dans des entreprises françaises. Cela fait maintenant plus de 7 ans que je gère la production et l’envoi des catalogues et autres supports papier dans la filiale polonaise du groupe RAJA.

De quoi êtes-vous le plus fière professionnellement ?

Ce sont généralement les actions caritatives qui génèrent le plus de fierté. Chez RAJA ce sont les différentes actions locales qui ont été organisées en coopération avec la Fondation RAJA Daniele-Marcovici et qui ont permis d’aider des associations polonaises, qui luttent pour l’égalité des sexes. Plus tôt, j’ai également eu l’occasion de participer à des jeux olympiques spéciaux, durant lesquels les sportifs avaient un examen de réfraction et pouvaient choisir une monture de lunettes.

Quel a été votre plus grand échec et quelle leçon en avez-vous tirée ?

J’ai fait un mauvais choix de carrière, et pendant un an j’ai travaillé dans une entreprise dans laquelle je ne me sentais pas bien du tout, ce qui a été très éprouvant car en plus je m’auto-accusais de ne pas faire le nécessaire pour m’y sentir bien. Cela m’a permis de mieux définir mes besoins et objectifs en terme d’évolution de carrière.

Qui ont été les « voix » inspirantes dans votre carrière et quels ont été leurs messages ?

Jacques Benoit – un intervenant à l’IAE où j’étudiais – qui nous enseignait l’éthique en entreprise. Grace à lui, j’ai pu découvrir l’histoire vraie d’un entrepreneur qui a monté sa société en partant quasiment de rien et l’a ensuite développée jusqu’à ce qu’elle devienne l’une des plus importantes dans son domaine, mais a dû finalement déposer le bilan à cause de difficultés économiques.

Suite à cela il a commencé à intervenir dans les écoles et conférences pour raconter son expérience et démontrer qu’être éthique en entreprise est tout a fait possible. Je me souviens notamment qu’étant patron, il se faisait noter et élire par ses salariés. Son histoire a été très inspirante car elle a mis en lumière un aspect qui n’était quasiment pas abordé dans les autres matières, et aujourd’hui j’ai toujours le petit livret de l’éthique en entreprise que nous avons reçu à l’issue de son cours.

Grâce à mon travail pour le groupe RAJA, j’ai pu découvrir le parcours et les initiatives de sa Présidente – Daniele Kapel-Marcovici – que je trouve également très inspirants.

Qu’est-ce qui vous motive le plus et pourquoi ?

L’opportunité d’apprendre et de se former sur des nouveaux outils sont des choses qui me motivent particulièrement. J’aime apprendre de nouvelles choses et à utiliser de nouvelles technologies. Par exemple, dernièrement je m’intéresse au développement des outils qui utilisent l’intelligence artificielle et à la manière dont celle-ci peut être utilisée pour faciliter mon travail ou ma vie de tous les jours.

Citez une cause qui vous tient particulièrement à cœur et une association dont vous admirez le travail.

Habitant en Pologne, une cause qui me tient particulièrement à cœur est le droit à l’avortement. Quand je suis arrivé en Pologne, je n’étais pas conscient que l’avortement y était interdit, sauf pour quelques cas exceptionnels. Récemment, le parti au pouvoir (conservateur et proche de l’église) a encore limité ce droit, rendant l’avortement quasiment impossible, ce qui a couté la vie à plusieurs femmes et engendré de grandes manifestations dans tout le pays. Je trouve cela particulièrement choquant, surtout en ayant grandi en France où ce genre de situations ne serait jamais arrivé. De ce fait, j’ai une grande admiration pour les associations polonaises qui aident les femmes qui ont besoin d’avorter et qui risquent des problèmes avec la justice.

Quand pour la première fois, avez-vous donné « de la voix » ?

Je n’ai jamais vraiment été quelqu’un de très engagé ou qui donne souvent de la voix, mais je me suis tout de suite rendu aux manifestations qui ont suivies l’interdiction quasi-totale de l’avortement par le gouvernement polonais il y a quelques années.

#5000VOICES est une initiative rendue possible grâce à nos partenaires Engie, Accor, La Fondation RAJA, Aurel Bgc, Veolia et Mastercard.

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