Royaume Uni : Liz Truss, la Première ministre face à la crise

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La rédaction

À peine entrée en fonction, la nouvelle Première ministre britannique, Liz Truss, est très attendue pour ses débuts au Parlement. 

Face à l’envolée du coût de la vie et surtout à la flambée des factures d’énergie, la conservatrice de 47 ans à promis “d’agir vite”. Si vite, qu’elle devrait annoncer ses premières mesures, gardées secrètes jusqu’ici, dans les jours à venir.

C’est lors de la traditionnelle séance de questions au Premier ministre que Mary Elizabeth Truss a du s’efforcer de convaincre son auditoire lors d’un affrontement avec le leader travailliste Keir Starmer à la Chambre des Communes. 

Des grèves dans tout le pays

Bien que Boris Johnson ait demandé aux Conservateurs de “la soutenir à 100%”, les Britanniques, qui subissent de plein fouet une crise économique sans précédent, ne sont pas sûrs de faire le même choix et attendent beaucoup des futures mesures de la Première Ministre. 

Alors que les élections législatives ont lieu dans deux ans, la crise économique, qui s’abat sur le Royaume-Uni depuis plusieurs semaines, reste évidemment le sujet de toutes les inquiétudes à travers le pays. Hausse des salaires et soutien financier de l’Etat sont les principales réclamations des grèves organisées en réponse à une augmentation des factures d’énergies de 80% annoncée à partir d’octobre. 

Liz Truss a dors et déjà annoncé les “trois premières priorités” de son mandat : “faire croître l’économie“, s’attaquer à “la crise énergétique causée par la guerre de Poutine” et aux problèmes du système de santé publique. Entre baisse des impôts et réformes pour “récompenser ceux qui travaillent dur”, la cheffe du parti conservateur, qui s’est inspiré de Margaret Thatcher tout au long de sa campagne, a affirmé vouloir construire une “Angleterre moderne et brillante”. 

@jamescleverly et Liz Truss sur Instagram

Un nouveau gouvernement sous le signe de la diversité

Lors de sa prise de parole devant le 10, Downing Street, la Première ministre a également fait connaître les membres de son gouvernement, des fidèles. Une première historique est d’ailleurs à souligner : pour la première fois de son Histoire, le Royaume-Uni ne compte pas d’homme blanc aux quatre postes les plus importants de son gouvernement. Le ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, 47 ans, était jusqu’à aujourd’hui chargé des Entreprises et de l’Energie. Fils d’immigrés du Ghana, il revendique, comme Liz Truss, un Etat peu interventionniste et une économie de marché. Premier noir nommé chancelier de l’Échiquier, Kwarteng est aussi un féroce défenseur de la baisse des impôts defendue par Mme Truss.

Elle même troisième femme à diriger le Royaume-Uni, Liz Truss a choisi Suella Braverman, d’origine indienne, pour devenir ministre de l’Intérieur. Cette ancienne avocate de 42 ans hérite du dossier plus que sensible des migrants illégaux arrivant depuis la Manche. 

James Cleverly, ayant ses racines maternelles en Sierra Leone et fervent partisan du Brexit, accède, lui, au poste de ministre des Affaires étrangères.

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