VIDEO – Lors d’une conférence de presse, le président de la République s’est exprimé sur sa lutte contre les violences faites aux femmes. Interrogé par une journaliste du ELLE magazine, Emmanuel Macron souligne la “parité du gouvernement” et justifie “la fierté” que lui inspire Gérard Depardieu, par le principe de “présomption d’innocence”.
“Le gouvernement est paritaire”
L’égalité entre les femmes et les hommes, était une des “grandes causes” du quinquennat d’Emmanuel Macron. Questionné sur l’avancée de cette problématique, Emmanuel Macron souligne que “le gouvernement est paritaire”.
💬 "Le gouvernement est paritaire", souligne Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse consacrée à sa lutte contre les violences faites aux femmes, mettant en avant la composition équilibrée de son gouvernement.
👫 Le président affirme que l'égalité entre les sexes était… pic.twitter.com/E6OrGNveqC
— The Women’s Voices (@TheWomensVoice1) January 18, 2024
“J’ai martelé que la santé, l’école et l’enseignement supérieur étaient au cœur de mes priorités comme politiques publiques” exprime le président et ajoute : “Je constate que vous avez une femme ministre de la santé, du travail et des solidarités, une femme ministre de l’éducation nationale et une femme ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche”.
Les violences faites aux femmes, une “grande cause” entachée en défendant Gérard Depardieu
Revenu sur l’année 2016, le politicien, alors qu’il était “ministre démissionnaire” à cette époque, dit ne “pas avoir attendu Me Too” pour s’intéresser aux “violences faites aux femmes, en particulier dans les transports”.
Une “grande cause” entachée, au regard des féministes, le jour où Emmanuel Macron a pris publiquement la défense de l’acteur Gérard Depardieu. Le comédien est mis en cause dans deux affaires de viols et d’agressions sexuelles: des affaires qui tournent en sa défaveur suite à la diffusion d’un numéro de “Complément d’enquête”, dans lequel Gérard Depardieu tient des propos obscènes, notamment envers une fillette.
Emmanuel Macron défend “la présomption d’innocence” pour une “personnalité publique”
En réponse à cette polémique, le président dit “n’avoir aucun regret” en ce qui concerne “la présomption d’innocence pour une personnalité”. Mais il exprime son regret pour, “à ce moment-là, ne pas avoir assez dit combien la parole des femmes qui sont victimes de ces violences est importante”.
Le chef de l’État poursuit : “nous continuerons l’action”, avant d’énumérer ce qui a été mis en place par son gouvernement depuis son arrivée à la présidence en 2017.
“On a multiplié comme jamais les crédits aux associations qui se développent sur le terrain. On a multiplié par 2,5 les ordonnances de protection. On a développé 1000 bracelets, qui sont offerts et qui protègent chaque jour des femmes. On a facilité nos moyens de dénoncer les conjoints où maris violents. On a formé tous nos policiers, nos gendarmes qui étaient en école. Au total, 140 000 d’entre eux sont formés pour prendre les plaintes, ce qui était pas du tout le cas avant”, souligne le président.
Des places d’hébergement doublées pour les femmes victimes de violences
“Les places d’hébergement sont passées de 5000 à 10 000” insiste le président. “Le 39 19, si important, a eu des moyens accrus comme jamais” précise-t-il car le numéro d’écoute est désormais disponible “7 jours sur 7 et 24 h sur 24”.
Emmanuel Macron dit souhaiter que “le sujet des violences faites aux femmes” reste “une priorité”. Il martèle : “nous continuerons de nous battre contre ce phénomène de société”, et adresse une conclusion : “Il y a eu des tas de milieux où en effet l’omerta a prévalu. Et je me félicite que la parole se libère. Je souhaite qu’elle puisse se libérer au maximum mais je pense que notre rôle c’est de permettre son cadre.”
En poursuivant sur l’affaire Gérard Depardieu, Emmanuel Macron veut que “la justice puisse faire son travail” : protéger “les femmes qui sont menacées” tout “en oubliant pas les principes constitutionnels qui sont les nôtres dont la présomption d’innocence”.
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