En Afghanistan, les répressions contre les militantes féministes s’intensifient. Quelques jours après la dispersion violente de leur manifestation, des militantes témoignent.
Un climat de peur instauré par les talibans
Mercredi soir, une des manifestantes a été arrêtée par les talibans suite à sa participation à une manifestation féministe. Une autre militante a posté mardi une vidéo où, affolée, elle explique que des combattants talibans frappaient à sa porte.
Ce jeudi 20 janvier 2022, les deux femmes restent toujours introuvables.
La vidéo de la militante disparue affole les féministes afghanes « nous ne pouvons pas rester chez nous, même la nuit » explique une manifestante anonyme. Une autre affirme que les talibans se sont rendus à son domicile dans la nuit du mercredi 19 janvier mais ne l’ont pas trouvée, car elle s’était réfugiée à l’extérieur avec un proche.
La violence des talibans dénoncée
Ce climat de peur constant, les militantes afghanes le rapporte sur les réseaux sociaux. Leur objectif est d’alerter mais aussi de faire pression sur les talibans en dénonçant leurs actions.
Une méthode qui fait ses preuves puisqu’un professeur universitaire afghan emprisonné début janvier a été relâché grâce à une campagne menée sur les réseaux sociaux.
Human Right Watch dénonce les méthodes des talibans et les répressions violentes contre les militantes. Pour l’ONG américaine, ces actions violentes « marque.nt. une intensification alarmante et illégale des efforts pour empêcher les manifestations pacifiques et la liberté d’expression en Afghanistan ».