Adrien Quatennens réintégré à l’Assemblée nationale : une annonce qui passe mal

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La rédaction

Le retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée nationale fait réagir de nombreuses personnalités politiques y compris à gauche. 

La majorité des députés LFI a voté le retour d’Adrien Quatennens, proche de Jean-Luc Melenchon, lors d’un vote secret mardi 11 avril. Pour rappel, le député du Nord de La France Insoumise, avait été suspendu quatre mois après sa condamnation pour violences contre son ex-compagne.

Une décision “inacceptable

Lors d’un scrutin à bulletins secrets, 47 députés LFI ont voté pour un retour dès jeudi, 15 ont voté contre, deux se sont abstenus. Mais 53 députés ont considéré, dans un second vote, que “les conditions” de sa réintégration étaient “réunies”, seuls six étant contre. Plusieurs voix au sein de la Nupes plaidaient pour son exclusion définitive. Cette réintégration est “inacceptable et incompatible avec les valeurs défendues et portées par la Nupes”, écrit le PS dans un communiqué. “C’est une faute politique.”

Invitée de Franceinfo mercredi 12 avril, la vice-présidente du Sénat, la socialiste Laurence Rossignol a regretté une décision qui “nous a fait changer de période “. Elle plaide également pour la démission du député. “Etre exemplaires, cela signifie éviter l’amnistie politique pour ses amis. On ne peut pas être contre les violences faites aux femmes, sauf quand elles concernent un ami”, a commenté Laurence Rossignol. Isabelle Rome, la Ministre de l’égalité femmes/hommes estime elle aussi que la démission d’Adrien Quatennens serait «  un signal pour toutes les femmes. »

 

Côté Renaissance, Aurore Bergé avait essayé de faire voter un texte pour imposer l’inéligibilité aux auteurs de violences, notamment conjugales, sans succès. 

À la médiatisation de l’affaire, Jean-Luc Melenchon avait salué la “dignité” et le “courage” d’Adrien Quatennens, lui faisant part de sa “confiance” et son “affection”. Il avait ensuite tenté de se corriger, affirmant qu'”une gifle est inacceptable dans tous les cas“, puis l’avait de nouveau défendu en février: “Foutez-lui la paix“, “il a été assez puni“.

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