Nouvelles accusations contre des entraineurs de l’USFF. Neuf joueuses accusent la Fédération d’avoir été au courant des violences sexuelles que subissaient des joueuses et notamment des joueuses mineures et de n’avoir rien fait pour les protéger.
Une lettre virulente des joueuses
Neuf stars de l’équipe nationale de football américaine, double championne du monde, ont adressé une lettre à la présidente de l’USFF Cindy Parlow Cone et à son prédécesseur Carlos Cordeiro. Dans cette lettre, elles rapportent les agressions sexuelles et les violences qu’elles ont subis de la part de plusieurs entraineurs et l’absence de réaction de leur club « L’USSF avait l’obligation de protéger ses joueuses mais elle n’a rien fait alors que les abus se poursuivaient. Elle aurait dû retirer immédiatement les licences des entraîneurs aux auteurs d’agressions ».
Megan Rapinoe, Alex Morgan, Carli Lloyd et d’autres joueuses de l’équipe écrivent ensuite « Au lieu de quoi, la Fédération a permis à ces personnes de continuer à exercer, tout en assurant vouloir enquêter. Elle n’a pas assuré notre sécurité ni celle des mineures qui jouent dans les ligues de jeunes ». Les joueuses ont exigé dans cette lettre des conclusions d’enquêtes publiques et le promesse de mettre en place des « réformes institutionnelles significatives ».
La Fédération américaine a annoncé avoir ouvert une enquête indépendante qui serait toujours en cours.
Des agressions systémiques
Cette lettre fait suite aux révélations du Washington Post, qui dénonçait des abus sexuels et des violences de la part d’entraineurs, pourtant dénoncés à la Fédération. Le quotidien accuse l’ancien entraineur des Chicago Red Stars, Rory Dames d’avoir fait des avances sexuelles à une jeune fille mineure de l’équipe. En 2018, l’attaquante Christen Press s’était plainte auprès de l’USFF de comportement déplacé de sa part. Les joueuses de Team USA s’indignent : « les révélations documentées dans le Washington Post mardi –d’abus systémiques, flagrants et horribles de jeunes filles par leurs entraîneurs de football sont écœurantes ».
Ce n’est pas la première fois qu’un entraineur est accusé d’agressions sexuelles sur des joueuses. En septembre, deux anciennes joueuses des Portland Thorns avaient révélé des faits similaires.
Les joueuses se disent découragées par toutes ces révélations « Au fil des ans, alors que nous jouions en équipe nationale ou en club, nombre d’entre nous ont signalé à l’USSF des cas où nous avons été victimes de comportements abusifs de la part d’entraîneurs. Nous apprenons maintenant que des mineures en ont été victimes et que l’USSF n’a pas réagi. C’est décourageant ».
