La journaliste ukrainienne Victoria Roshchina n’a pas donné de signes de vie depuis le 12 mars. La jeune femme était en route pour Marioupol, ville occupée par la Russie.
L’inquiétude du média Hromadske
« Le 12 mars, nous n’avons pas pu contacter Victoria. Comme nous l’ont appris des témoins, la journaliste se trouvait à Berdiansk temporairement occupé. Le 16 mars, nous avons appris que la veille (probablement le 15 mars), Victoria Roshchyna a été arrêtée par le FSB russe. Actuellement, on ne sait pas où elle se trouve. » rapporte Hromadske, le média qui emploie la journaliste, sur Twitter.
Depuis vendredi 18 mars, la disparition de la jeune journaliste est relayée largement sur les réseaux sociaux. Hromadske explique faire son maximum pour la libération de Victoria et appelle la communauté internationale et les internautes à partager au maximum les informations sur sa disparition afin de faire pression sur la Russie.
Les circonstances de sa disparition
Le 8 mars dernier, Victoria Roshchina a publié sur ses réseaux sociaux une photo d’elle en gilet pare-balle accompagnée d’un texte où elle expliquait avoir été victime d’une attaque lors d’un de ces déplacements. Elle y expliquait avoir été victime de tirs de soldats russes, alors qu’elle se déplaçait dans sa voiture qui portait l’inscription « Presse ». Les soldats lui ont ensuite volé son ordinateur, son appareil photo et son sac à dos.
Le 11 mars, le dernier reportage de la journaliste a été publié, elle n’a pas donné de signes de vie depuis. L’ONG Kharkiv Human Rights Protection a retracé son parcours avant que l’on perde sa trace. D’après eux, elle « était probablement en route de Zaporizhya à Marioupol dans la soirée du 11 mars » et ils rapportent « on sait avec certitude qu’elle avait quitté Enerhodar le 11 mars et des témoins ont informé (ses collègues) que la journaliste se trouvait le 12 mars à Berdiansk, qui est actuellement sous occupation russe ». La ville est occupée par la Russie depuis fin février et est extrêmement dangereuse pour les journalistes.
Les journalistes ukrainiens en danger
Les risques subis par les journalistes en Ukraine ont été dénoncé par Reporters Sans Frontières (RSF) qui vient de déposer une seconde plainte devant La Cour Pénale Internationale (CPI) dénonçant les attaques délibérées contre les journalistes.
RSF confirme qu’il y a une « grande probabilité » que Victoria Roshchina « soit détenue par les forces russes » et a appelé à « la divulgation urgente d’informations sur son emplacement et ses conditions et à sa libération immédiate ».
Victoria Roshchina est la deuxième journaliste portée disparue depuis le début du conflit, le 24 février. En effet, la journaliste Oleg Bathurin n’a pas donné de nouvelles non plus depuis le 12 mars, alors qu’elle se trouvait dans la région de Kherson, sous occupation russe.