Le procès d’un gérant de bar, jugé pour quatre viols et deux agressions sexuelles entre 2016 et 2018 s’est ouvert à Paris. 6 jeunes femmes accusent le gérant, 5 d’entre elles se sont portées parties civiles. Ce procès intervient dans un contexte particulier celui de #BalanceTonBar, un nouveau phénomène où des jeunes femmes racontent des agressions subies dans des établissements de nuit.
Un prédateur sexuel
Le 28 mai 2017, une femme, serveuse dans le bar de Wilfried Nkongo, le barman accusé, se rend au commissariat pour dénoncer le viol qu’elle vient de subir. Elle raconte travailler au bar de Wilfried Nkongo et y avoir organisé la soirée d’anniversaire de son amie. Après avoir beaucoup bu, elle se rappelle que son patron l’a conduite dans son bureau et l’a allongée sur un canapé avant de la pénétrer. Sa plainte libère la parole d’autres jeunes femmes, victimes du même homme, qui nie ces accusations.
De nombreux témoignages
Durant l’enquête, de nombreux témoins ont décrit l’accusé comme un « prédateur sexuel », qui distribuait des drogues à ses serveuses et à ses clientes, dans l’objectif qu’elles ne soient « plus en état de résister ». D’autres employées rapportent le « comportement lourd » et misogyne du patron, même si elles affirment n’avoir jamais subi d’agressions de sa part.
Il est accusé par l’une de ses amies proches, de l’avoir violé en 2017, elle explique avoir été « dans un déni total » éprouvant de la « honte » et de la « culpabilité » mais avoir réussi à se libérer de son emprise après avoir entendu le témoignage des autres jeunes femmes.
Lors de sa liberté conditionnelle, en 2018, l’accusé aurait également commis un autre viol, la plaignante a rapporté les faits immédiatement à la justice.
Wilfried Nkongo, 41 ans, nie les faits et argue une « entente » entre les plaignantes.