Sandrine Martinet, malvoyante de 48 ans, s’incline en finale face à Akmaral Nauatbek, judokate Kazakhe. Pour sa sixième participation aux Jeux Olympiques, elle décroche la médaille d’argent dans la catégories des -48kg malvoyants.
“Très fière de cette médaille d’argent”
L’athlète paralympique française s’est retrouvée en finale face à la numéro 1 mondiale, Akmaral Nauatbek âgée de 25 ans. Après un combat d’un peu plus de 2 minutes, la française n’a pas réussi à s’emparer du titre paralympique face à la grande favorite de cette année. S’il y a 8 ans, la judokate française remportait l’or à Rio, cette médaille d’argent la rend très fière : “On est toujours déçue de perdre en finale, mais je suis très fière de cette médaille d’agent” affirme-t-elle.
C’est une médaille d’argent que Sandrine Martinet conserve. Lors des Jeux Paralympiques de 2020 à Tokyo, l’athlète était déjà ressortie en argent. C’est sur ippon qu’elle s’est inclinée face à son adversaire du jour. Si elle confie “avoir les boules pour les 3 autres” elle reconnait c’est une belle défaite en finale : “Je n’ai pas de regret, elle était au-dessus de moi. L’objectif pour moi, c’était une médaille. Elle a été difficile à aller chercher sur une année où j’ai pas mal souffert”.
C’est avec beaucoup d’émotion que la judokate retrouve son mari et ses enfants qu’elle ne voit pas depuis un mois à cause de la compétition qui s’immisce presque dans sa vie de famille : “On fait énormément de sacrifices. Je suis souvent absente, blessée. C’est dur pour eux et pour moi”.
Un long parcours
C’est à l’âge de 9 ans que Sandrine Martinet commence à pratiquer le judo et à 16 ans qu’elle découvre le para-judo. Il y a vingt ans, l’athlète française participe à ses premiers Jeux Paralympiques à Athènes en Grèce, où elle décroche déjà la médaille d’argent. À partir de 2002, elle décide de concourir à haut niveau. Elle participe alors aux Championnats du Monde, d’Europe et aux Jeux Paralympiques.
Après Athènes, Pékin, et Tokyo, les Jeux de Paris 2024 signe sa quatrième médaille d’argent pour six participations aux Jeux Paralympiques. Sandrine Martinet est aussi triple championne d’Europe (2007, 2019 et 2022) et double championne du monde (2006 et 2019) dans sa discipline. Devenue numéro 1 mondiale en 2016, elle remporte l’or la même années au Jeux Paralympiques à Rio. Il n’y a qu’en 2012 à Londres que l’athlète voit les portes de la finale se fermer après s’être cassée la malléole. Cette figure emblématique du para sport français est l’une des plus reconnues. Lors des jeux 2020 au Japon, elle a été porte drapeau de la délégation française aux côtés de Stéphane Houdet, joueur de tennis-fauteuil médaillé d’or au Paralympiques 2020.
Après 20 ans de carrière olympique, cette participation n’est sans doute pas la dernière pour la judokate française. Si elle n’affirme pas participer à coup sûre au Jeux Paralympique de 2028 elle annonce “Je continue, ça c’est sûre. Mais je ne sais pas jusqu’où j’irai. Pourquoi arrêté si mon corps me suis”. L’athlète dit vivre des une véritable expérience humaine à travers le judo, ce qui lui donne “envie de continuer à vivre les moments extraordinaires qu’elle vit”.
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