Noisy-le-Grand : un homme tué par la police après le déclenchement du « téléphone grave danger »

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À Noisy-le-Grand, un homme a perdu la vie lors d’échanges de tirs avec la police, intervenant suite au déclenchement d’un « téléphone grave danger », dispositif de protection des victimes de violences conjugales, ont indiqué des sources policières à l’AFP.

Le déclenchement du « téléphone grave danger »

Peu avant 20 heures, une femme a aperçu son ex-compagnon par l’œilleton de sa porte, elle a de suite déclenché le « téléphone grave danger », selon une source policière. Lors de l’intervention, « les policiers ont dû faire usage de leur arme
administrative après avoir été la cible de tirs d’arme à feu de la part de l’auteur », selon une autre source policière.

En arrêt cardio-respiratoire, l’homme touché par balle a été déclaré décédé dans la soirée, tandis qu’un membre de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) a été blessé à l’avant-bras, selon les autorités. « Soutien aux policiers intervenus suite au déclenchement d’un téléphone femme en très grand danger, qui ont dû riposter, après avoir été la cible de tir d’arme à feu, à Noisy-le-Grand », a déclaré Laurent Nuñez, préfet de police.

5 000 « téléphones grave danger » partout en France 

Le « téléphone grave danger » est doté d’un bouton d’appel d’urgence préprogrammé, activant une intervention rapide des forces de l’ordre. Laurent Nuñez a souligné son utilisation spécifique pour les femmes victimes de violences conjugales.

Initié en 2009 en Seine-Saint-Denis, le dispositif a été étendu à l’ensemble de la France en 2014. Actuellement, près de 5 000 téléphones de ce type sont déployés dans tout le pays. Selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur, en 2022, 118 féminicides ont été recensés, ainsi que 244,300 victimes de violences conjugales.

Une hausse de 15% en un an

Le ministère de l’Intérieur a annoncé une hausse de 15% en un an, interprétée par les associations comme le signe d’une meilleure prise en compte de leur parole. Cette augmentation annuelle de 15% est « proche du taux d’évolution annuel moyen constaté depuis 2019 », a observé dans un communiqué le Service statistique de la sécurité intérieure (SSMSI).

De manière globale, les victimes des violences rapportées sont des femmes à 86% et les mis en cause des hommes à 87%.

Une parole libérée

« Dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie », le nombre de victimes faisant état de violences de la part de leur partenaire ou ex-partenaire a « doublé depuis 2016 », observe ce service.

« Les femmes ont fait leur part du travail en allant plus porter plainte, et ça continue, mais il faut être bien plus efficace dans l’accompagnement et la protection » des victimes, a commenté auprès de l’AFP la présidence de cette fondation, Anne-Cécile Mailfert. Les violences conjugales persistent donc, malgré l’existence de dispositifs de protection comme le « téléphone grave danger ».

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