#MeToo : une libération mondiale pour les femmes

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La rédaction

Le mouvement MeToo, lancé aux Etats-Unis, a provoqué une vague mondiale, libérant la parole de dizaines de milliers de femmes en matière de violences sexuelles dans leurs pays respectifs.

La libération des femmes européennes

En 2018, les auteurs d’une agression sexuelle collective filmée et mise sur internet à Pampelune en Espagne, ont été condamnés pour « abus sexuel ». Cette simple condamnation a fait naitre la colère de nombreuses espagnoles qui ont manifesté avec le slogan “moi je te crois, ma sœur”.

L’année suivante, la Cour suprême a requalifié les faits de cette affaire de « viol en réunion » et augmente les peines à une quinzaine d’années d’incarcération.

Depuis l’été 2022, l’Espagne a rendu obligatoire le consentement sexuel explicite dans son code pénal.

La version espagnole du mouvement MeToo « Cuéntalo » a pris une certaine ampleur sur les réseaux sociaux.

La suède se place aussi dans les bons élèves de l’égalité entre les sexes. Le mouvement MeToo a fait reporter l’édition 2018 du Nobel de littérature décerné par l’Académie suédoise, suite aux accusations d’agressions sexuelles par un vingtaine de femmes de l’époux d’une académicienne, Jean-Claude Arnault.

Depuis l’été 2018, une loi en matière de consentement sexuel, juge comme viol toute pratique sexuelle sans consentement explicite. Grâce à cette loi, une augmentation conséquente des condamnations pour agression sexuelle a pu être observée

Un mouvement décliné dans toutes les langues

Après le viol et meurtre d’une étudiante dans une poste du Cap, en Afrique du Sud durant l’été 2019, le mouvement « AmINext » a secoué les réseaux sociaux.

En Tunisie, le #EnaZeda (« moi aussi »), créé en 2019, suite à la vidéo réalisée par une jeune femme, ou l’on aperçoit l’ancien député Zouhair Makhlouf, dans sa voiture, s’adonner à la masturbation. Il fut condamné à un an de prison.

Ce mouvement a soulevé une foule de témoignages de victimes d’harcèlement et agressions sexuelles.

En Israël, le mouvement MeToo a atteint la communauté des ultra-orthodoxes. Plusieurs associations, par exemple « Lo Tishtok » (« Tu ne te tairas point ») aident à faire entendre les victimes.

En 2020, en Iran une vingtaine de femmes dénoncent les actes d’agressions sexuelles d’un libraire de Téhéran. Condamné à mort pour « corruption sur Terre », l’histoire de l’ex-libraire a emmené un déferlement de témoignage sous le #tadjavoz(« viol »).

La vice-présidente en charge des Femmes et de la Famille invite fortement les femmes à continuer leurs délations.

Début 2018, la procureure sud-coréenne Seo Ji-Hyeon dévoile à la télévision le harcèlement sexuel dont elle est victime par un supérieur. Cette interview a permis à de nombreuses femmes de témoigner contre des hommes de pouvoirs.

Parallèlement, les femmes coréennes descendent dans les rues régulièrement, afin de manifester contre le « molka» un fléau qui consiste à filmer sans consentement des femmes dans divers endroits publics.

Au Chili, quatre femmes de 34 ans on créait le collectif LasTesis connue pendant les manifestations d’octobre 2019, à l’aide d’une musique chorégraphiée qui a fait le buzz. Le collectif a été classé parmi les 100 personnes les plus influentes au monde selon le Time, en 2020.

Les paroles “Ce n’était pas ma faute, ni l’endroit où j’étais ni la façon dont je m’habillais… le violeur, c’est toi”  ont été scandé dans de nombreuses villes  ttels-queParis, Barcelone, Mexico, Bogota ou encore New York.

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