370 millions de livres, c’est le montant de la fortune de la souveraine estimé par le Sunday Times et réuni en 70 ans de pouvoir. Une partie de cette fortune est rendue publique et est régie par le gouvernement, tandis que l’autre reste privée. La reine jouissait des revenus de son immense patrimoine privé, mais également d’un train de vie majestueux financé par le contribuable britannique.
Les sources de la fortune royale
Les propriétés privées de la souveraine forment une grande partie de sa fortune. On retrouve le manoir de campagne Sandringham ainsi que le château de Balmoral, qui sont évalués respectivement à 50 et 100 millions de livres. Les légendaires parures de la Couronne font partie des biens d’Elizabeth II et vont être offertes à son successeur. Elles sont expertisées à 3 milliards de livres.
Quant à l’écurie personnelle de la reine, elle a été évaluée à plus de 7 millions de livres au fil des années, d’après le site myracing.com. La reine est également en possession d’une précieuse collection de timbres commencée par George V.
Les revenus privés d’Elizabeth II, plus connus sous le nom de « privy purse » (bourse privée), trouvent leur source parmi les actifs de cette dernière, estimés à environ 650 millions de livres. Certaines de ces propriétés sont détenues par la famille royale depuis le Moyen-âge, comme le Duché de Lancaster. Il se compose de propriétés commerciales de luxe, 315 biens immobiliers résidentiels ainsi que d’un très grand nombre d’hectares de terres agricoles.
Lors de la dernière année fiscale, le bénéfice de cet immense patrimoine a été de 24 millions de livres. Une partie a été allouée par la reine à son entourage. Étant utilisés de manière privée, ces revenus sont taxés. L’auteur du livre « The Queen’s True worth, sur les finances de la famille royale, explique que « la reine utilise cet argent pour ses frais d’entretien de ses propriétés de Balmoral et Sandringham, deux résidences privées très coûteuses ». Enfin, « Elle se sert aussi de cet argent pour subventionner d’autres membres de la famille royale qui ne reçoivent pas d’argent public. »
Le prince Andrew a été privé de la part d’argent qu’offre la reine à ses enfants, en raison de ses affinités avec Jeffrey Epstein, inculpé pour plusieurs délits sexuels et pédophiles.
Afin de financer les affaires officielles, la famille royale reçoit une allocation annuelle appelée « Sovereign grant », par le Trésor public. Elle égale 15 % des bénéfices du patrimoine de la Couronne britannique. Les 500 employés de la famille royale sont également financés par cette allocation.
Elle s’est élevée à 86 millions de livres en 2021-2022. Elle fait l’objet d’une « rallonge » pendant 10 dans le but de financer les rénovations du Buckingham Palace.
Loin d’être la plus aisée
L’éclat de l’enquête sur les actes d’optimisation fiscale de grande envergure n’a pas manqué de toucher la reine et sa fortune. En 2017, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a annoncé qu’elle détenait environ 10 millions de livres dans des territoires d’outre-mer identifiés comme des paradis fiscaux.
Malgré son immense fortune, Elizabeth II est loin d’être la souveraine la plus aisée. Le roi de Thaïlande possède une fortune chiffrée à 30 milliards de dollars. Elle est également moins riche que le sultan de Bruneï avec 20 milliards.
Malgré une fortune estimée à 370 millions de livres, la reine se classait bas dans la « Rich List » du Times, nettement dominée par la fratrie Hinduja (28 milliards de livres).