Le meurtrier d’ Audrey Coignard condamné à 20 ans de prison

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La rédaction

La cour d’assises de Seine Saint-Denis a condamné à 20 ans de réclusion criminelle le meurtrier de Audrey Coignard, une jeune étudiante en médecine de 27 ans.

Audrey Coignard, victime de sa générosité

Audrey Coignard, interne à l’hôpital Jean-Verdier à Bondy, était très investie dans l’aide aux migrants. C’est dans ce contexte qu’elle avait rencontré son compagnon et meurtrier, Rifat Abbas, Soudanais, aujourd’hui âgé de 34 ans.

En 2019, le jeune couple emménage ensemble dans son appartement de St-Ouen. Quelques mois avant le drame, Audrey avait quitté Rifat mais avait continué de l’héberger en raison de sa situation difficile.

Le jour du meurtre, l’étudiante lui aurait demandé de quitter son appartement, ce qui a provoqué la rage de son ex-compagnon, qui l’a assassiné de 20 coups de couteaux.

Lors du procès, il explique avoir poignardé la victime « pour la faire taire », « j’avais peur que les voisins entendent et que la police vienne » avant de s’excuser à la famille Coignard.  

Un procès bouleversant

La famille et les proches de Audrey Coignard témoignent et font le portrait d’une femme généreuse et très empathique. « Elle apportait du bien aux autres donc elle ne voyait pas pourquoi on lui ferait du mal » témoigne sa mère. « C’est une femme qui avait confiance en l’humain et ne voulait pas se laisser aller à la peur de l’inconnu » rapporte sa sœur, qui se dit traumatisée et qui n’a pas réussi à retourner travailler depuis.

L’un des migrants à qui elle est venue en aide et avec qui elle est restée proche rapporte  « L’aide qu’elle apportait (aux migrants) se transformait en amitié et on la respectait pour ça ».

Le procès a « libéré d’un poids » la famille de la victime rapporte son père, présent lors du procès ».

Le meurtrier, pour lequel l’avocat général avait demandé 30 ans de prison, a écopé de 20 ans de réclusion criminelle pour homicide avec la circonstance aggravante d’avoir été son conjoint. Son avocate a appelé lors du procès à juger son client en prenant en compte les traumatismes qu’il a subis lors de son parcours, en évoquant des actes de tortures qui lui ont été infligés en Lybie.

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