Jacinda Ardern, première ministre de la Nouvelle-Zélande, démissionne

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La rédaction

Jacinda Ardern, Première ministre très appréciée de la Nouvelle-Zélande a annoncé jeudi sa démission. Elle s’est dite épuisée et quittera ses fonctions le 7 février.

Ces cinq années et demie ont été les plus épanouissantes de ma vie. Mais il y a aussi eu des défis à relever“, a déclaré Mme Ardern. Effectivement, Cette travailliste, élue en octobre 2017, avait su tenir son pays à travers des jours sombres : la pire attaque terroriste jamais vue en Nouvelle-Zélande, une éruption volcanique meurtrière et la pandémie de Covid-19.

Plus assez d’énergie

“Je sais ce que ce travail exige, et je sais que je n’ai plus assez d’énergie pour lui rendre justice. C’est aussi simple que cela”, a confié la Premiere ministre en annonçant sa démission. “J’espère que je laisse les Néo-Zélandais avec la conviction que vous pouvez être gentil mais fort, empathique mais décisif, optimiste mais concentré… que vous pouvez être votre propre type de leader, celui qui sait quand il est temps de partir“.

Jacinda Ardern était devenue la plus jeune Première ministre de Nouvelle-Zélande depuis 1856 à seulement 37 ans, après la démission du dirigeant de centre droit John Key. “Tout le monde sait que je viens d’accepter sans préavis le pire poste politique”, déclarait-t-elle déjà à son élection. La Premiere ministre avait tout de suite déclenché la ferveur dans son pays, et à l’international. Elle incarnait la promesse d’un “changement” de génération.

Remerciée pour sa bonté

À peine 18 mois après sa prise de fonction en tant que Première ministre, spa Nouvelle-Zélande subit l’attaque terroriste d’un suprémaciste blanc dans deux mosquées de Christchurch. Il y tue 51 personnes et en blesse 40. Lorsqu’elle porte un foulard en présentant ses condoléances aux familles musulmanes, Jacinda Ardern est saluée mondialement pour son empathie.

Elle a également été applaudie pour ses actions politiques décisives, notamment les restrictions sur les armes à feu pour ses efforts visant à obliger les géants des réseaux sociaux à lutter contre les discours de haine en ligne et pour politique sanitaire contre le coronavirus, qui l’a poussée à fermer les frontières de l’archipel. Élevée dans la foi mormone, elle avait également renoncé à sa religion dans les années 2000 en raison des positions de l’Eglise sur l’homosexualité.

Jacinda Ardern affirme d’ailleurs que c’est la pauvreté qu’elle a vue dans l’arrière-pays de l’Île du Nord qui a forgé ses convictions.

Depuis le début de son second mandat en 2020, Mme Ardern connaissait cependant une chute de popularité : détérioration de la situation économique, baisse de la confiance en son gouvernement, résurgence de l’opposition conservatrice…

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