La Franco-Colombienne Ingrid Bétancourt a annoncé mardi 18 janvier 2022, son intention de se présenter à la l’élection présidentielle Colombienne de 2022. Vingt ans après son enlèvement par les FARC, Ingrid Bétancourt s’oppose au groupe en créant un parti écologiste et centriste.
Enlèvement et captivité par la FARC
Le 23 février 2002, alors qu’Ingrid Bétancourt faisait campagne pour la présidence de la Colombie, elle est enlevée par les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC),connu pour être un cartel de la drogue. Sa captivité durera 6 longues années dans la forêt amazonienne. Très médiatisée, en France, les politiques se mobilisent pour oeuvrer pour sa libération et faire pression pour qu’elle reste en vie. Elle fut libérée lors d’une opération militaire, le 2 juillet 2008.
Ingrid Bétancourt se bat également, depuis sa libération, afin de recevoir une indemnisation pour le calvaire qu’elle a vécu entre 2002 et 2008. Vivement critiquée par les colombiens pour ce combat, elle déclare « On m’a accusée d’avoir été ingrate, opportuniste, cupide (…). Mais le système de corruption qui règne dans notre pays ne reconnaît que les droits des bandits ».
Son fils, Lawrence Delloye, a porté plainte en 2018 contre 14 anciens membres de la FARC. Pour Ingrid Bétancourt « Nous avons parfois pris l’habitude de penser que demander justice est abusif (…). Je suis venue aujourd’hui pour demander que chaque fils, chaque fille, chaque père, chaque mère soit indemnisé, indemnisé et indemnisé ».
Retour en politique et écologie pour Ingrid Bétancourt
Depuis, Ingrid Bétancourt vit entre la France et la Colombie. Elle est nommée chevalier de la légion d’honneur en 2010 par Nicolas Sarkozy. L’ex-otage, qui avait pourtant annoncée ne plus participer à la vie politique colombienne pour des raisons de sécurité, a annoncé ca mardi son intention de présenter sa candidature aux élections présidentielles de pays. Avec son parti Vert-Oxygène, elle souhaite proposer un programme centriste et écologique. « Pendant des décennies, nous n’avons eu que de mauvaises options : extrême droite, extrême gauche. Le temps est venu d’avoir une option de centre » a déclaré Ingrid Bétancourt lors d’une conférence de presse.
La candidate a annoncé qu’elle participera à une primaire pour départager les candidats d’une coalition centriste, la Coalition de l’Espérance.