Harcèlement : une nouvelle campagne de prévention

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La rédaction

Le parquet de Reims a dévoilé récemment trois fichiers audios, basés sur des modèles de podcasts. Ces créations mettent en avant des cas d’harcèlement entre mineurs. Tirés de faits réels, ils sont totalement anonymes et serviront à sensibiliser les élèves primaires et collégiens sur les dangers que représentent les réseaux sociaux.

Des cas réels

Dans le premier audio, la narratrice explique : “Pierre est un jeune collégien de 13 ans, en 4e. Il n’a jamais été populaire et il n’a pas beaucoup d’amis à cause de sa timidité maladive. Ses camarades ne l’ont pas embêté, jusqu’au jour où…”.

Le jeune garçon a refusé de donner aux autres élèves de la classe un devoir de maths. Suite à cela, il sera victime d’insultes constantes et de plus en plus violentes, sur le groupe WhatsApp de sa classe. Malgré de nombreuses interventions de sa mère et des gendarmes, Pierre continuera de se faire harceler sur les autres réseaux sociaux.

Chaque étape par laquelle est passée l’adolescent est détaillée. La douleur du jeune garçon, les signalements à la justice, les différentes phases de l’enquête et même les sanctions possibles pour un délit de harcèlement moral chez des mineurs (2 ans et demi de prison et 22.500 euros d’amende).

Floriane Tappon, qui est à l’origine de cette prévention contre le harcèlement est également la narratrice. Elle est également la substitute du procureur de Reims.

Ces audios seront diffusés dans les classes, grâce à une collaboration avec l’enseignement catholique ainsi que l’éducation nationale. Leur nom, “Le Parquet raconte », est un clin d’œil direct à l’émission de Christophe Hondelatte sur Europe 1.

Une prévention adaptée aux plus jeunes

Dans un premier temps, les audios seront écoutés par 3.000 élèves des classes de CM1 à la 5e, afin de discuter et prévenir sur le harcèlement moral, les violences aggravées, le suicide, les discriminations ou encore le “happy slapping” (agressions filmées et mises en ligne).

Les créations sont d’une durée relativement courte, 8 minutes, afin de laisser plus de place aux échanges entre les élèves et les professeurs. Elles s’accompagnent d’une série de questions-réponses dans un usage pédagogique.

Le procureur Matthieu Bourrette a expliqué en dévoilant ces audios : “nous avons fait le choix d’édulcorer certains éléments”, car “nous nous adressons aux plus jeunes. Il ne s’agissait pas de susciter de l’angoisse chez eux”.

Chaque fin d’audio est “positive au sens où le bien triomphe du mal, où la réponse pénale passe”. 

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