Antisémites, homophobes, misogynes, racistes ou incitant à la violence envers les femmes… Pour mieux signaler ces discours haineux en ligne, Aurore Bergé a annoncé la création d’une coalition d’associations. Financée par l’État, cette alliance réunira notamment le Crif, SOS Racisme, la Licra, Respect Zone, le Planning familial, Osez le féminisme et la Fédération des centres LGBTI+.
Une coalition d’associations en première ligne
La ministre déléguée chargée de la Lutte contre les discriminations a annoncé mercredi sur France 2 la création d’un dispositif associatif renforcé contre la haine en ligne. Une douzaine d’associations, parmi lesquelles le Crif, SOS Racisme, la Licra, Respect Zone, le Planning familial, Osez le féminisme ou la Fédération des centres LGBTI+, formeront une coalition soutenue financièrement par l’État.
Ces structures seront en lien direct avec l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Elles pourront signaler des contenus haineux – antisémites, homophobes, misogynes, racistes ou violents envers les femmes – afin d’accélérer leur retrait des plateformes. « L’objectif, c’est qu’elles puissent recruter au moins une à deux personnes dédiées sur cet enjeu-là », a précisé Aurore Bergé.
« Un enjeu de santé publique pour nos enfants »
La ministre estime que les réseaux sociaux ont aujourd’hui une influence massive sur la société, en particulier sur les plus jeunes. « C’est un enjeu démocratique majeur, un enjeu de santé publique pour nos enfants, pour nos adolescents », a-t-elle affirmé. Elle déplore que cette influence serve aujourd’hui la « désinformation massive, l’homophobie, le racisme, l’antisémitisme, la violence à l’encontre des femmes ».
Début juin, Aurore Bergé a réuni les principales plateformes – Meta, Snapchat, TikTok, Twitch, YouTube – pour leur rappeler leurs obligations en matière de modération. « Si elles ne se conforment pas à leurs obligations, alors la France engagera avec l’Union européenne toutes les sanctions nécessaires », a-t-elle déclaré.
L’Arcom prévoit de rencontrer les associations dès septembre et de relancer, à l’automne, son Observatoire de la haine en ligne, afin de suivre les pratiques des plateformes face aux contenus haineux.