Hillary Clinton, ancienne candidate aux présidentielles américaines et certaines artistes et militantes iraniennes, comme Sheida Soleimani ou Aphrodite Désirée Navab se sont récemment adressées à l’ONU, au sujet de la répression des femmes en Iran, lors d’un évènement artistique se déroulant en face du siège des Nations unies à New York.
“Eyes on Iran”, un projet artistique pour sensibiliser
L’ancienne cheffe de la diplomatie américaine (2009-2013), a participé à une cérémonie de découverte d’installation d’art à Roosevelt Island, une île sur l’East River, entre Manhattan et Queens. Parmi ces œuvres se trouve le “Eyes on Iran”, un gigantesque œil, peint sur des marches.
Aux côtés d’artistes iraniennes résidant aux États-Unies, telles que Sheida Soleimani, Aphrodite Désirée Navab, Shirin Neshat ou encore Mahvash Mostala, Hillary Clinton a déclaré : “Cette campagne « Eyes on Iran » face aux Nations unies vise à faire en sorte que l’opinion publique n’oublie pas la répression brutale en cours contre les femmes et les filles iraniennes”.
“Le meurtre de Mahsa Amini aux mains de la police a déclenché une révolution à travers laquelle le peuple iranien, conduit par des femmes et des filles, a dit ça suffit, nous ne tolérerons plus longtemps cette oppression”, affirme l’ex-candidate américaine.
L’Iran est en pleine vague de manifestations, depuis la mort en détention de Masha Amini, qui avait été arrêtée trois jours auparavant par la police des mœurs, d’après les policiers, la jeune femme aurait enfreint le code vestimentaire très strict de la République islamique, obligeant le port du voile.
Les Nations unies sont appelées à se mobiliser
Mme Clinton a fait circuler une pétition internationale, lancée il y a peu. Cette pétition a également reçu le soutien de Kamala Harris, la vice-présidente, afin que “les États membres des Nations unies répondent au courage des citoyens iraniens et écartent l’Iran de la Commission de l’ONU sur les femmes”.
Hillary Clinton a affirmé : “cette commission et l’ONU perdent leur crédibilité”, en gardant Téhéran parmi ses membres.
Le Conseil économique et social de l’ONU élit les pays membres de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW). Le mandat des États-Unis se termine l’année prochaine, tandis que celui de l’Iran se termine en 2026.
Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a récemment pris la décision d’ouvrir une enquête internationale sur la répression des manifestations que la République islamique désigne comme “émeutes”, encouragées selon cette dernière par l’Occident.
Au minimum, 416 personnes ont perdu la vie d’après l’ONG qui siège en Norvège Iran Human Rights (IHR), et pas moins de 15.000 ont été arrêtées, d’après le Rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran.