Courtney Dauwalter : L’icône de l’ultra-trail repousse les limites

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La rédaction

Dans le monde de l’ultra-trail, Courtney Dauwalter est une véritable icône. Cette athlète américaine de 38 ans a su se faire une place sur la scène mondiale il y a une dizaine d’années et depuis, elle ne cesse de dominer son sport en repoussant sans cesse les limites. Avec une détermination sans faille, elle parvient même à devancer les meilleurs athlètes masculins sur des distances dépassant souvent les 100 ou 200 kilomètres.

Un palmarès impressionnant

Son palmarès est impressionnant, avec des victoires dans plus d’une quinzaine d’épreuves majeures. Elle est la seule femme à avoir remporté les quatre ultra-trails les plus prestigieux du monde : l’Ultra-trail du Mont Blanc en 2019 et 2021, la Diagonale des Fous en 2022 (à un souffle du podium masculin), la Western States en 2018 et la Hardrock en 2022.

Cette année, elle a déjà triomphé lors de la Transgrancanaria, parcourant 128 kilomètres en 14 heures et 40 minutes, avec près de deux heures d’avance sur sa dauphine. Et elle se prépare maintenant pour le défi de remporter consécutivement les courses Western States et Hardrock.

Courtney Dauwalter détient également le record féminin du Big Dog Backyard Ultra, une compétition unique consistant à parcourir une boucle vallonnée de 6,7 kilomètres en une heure maximum, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul participant. En 2020, elle a tenu bon pendant 68 heures, courrant ainsi une distance de 455 kilomètres.

Mais ce qui rend Courtney Dauwalter encore plus fascinante, ce sont ses hallucinations lors des courses de plus de 24 heures, lorsqu’elle n’a pas dormi de la nuit. Elle peut voir des images surréalistes comme un léopard dans un hamac, un cowboy avec un lasso ou même des centaines de chatons. Elle en rit et dit : “Je me fais de nouveaux amis !”.

Son approche de la compétition est atypique dans un monde où les sportifs de haut niveau suivent généralement des programmes d’entraînement scientifiques. Courtney n’a pas d’entraîneur. Elle mange de tout, sans culpabilité, et elle court en short large de basketteuse, pour le confort.

Elle n’a pas de programme d’entraînement fixe non plus. “je me fie au ressenti de mon corps, de mon cerveau, je vois où j’en suis émotionnellement, et c’est ça qui détermine si je force, ou si j’ai une journée plus calme”, dévoile-t-elle.

Une véritable passion

Courtney Dauwalter a découvert sa passion pour les longues distances lorsqu’elle avait 25 ans, quand elle a couru son premier marathon. “J’avais trop peur que mes jambes lâchent, et de me liquéfier sur le bord de la route, explique-elle. Mais quand j’ai vu que je n’étais pas morte, et que mes jambes tenaient bon, j’ai commencé à me demander ce que je pouvais faire dans ce domaine”.

Ce qui rend l’ultra-trail si spécial pour Courtney, c’est l’aventure qu’elle y trouve : “J’ai tellement de raison d’aimer ça”, “j’aime le côté exploration, j’aime aller là où je ne suis jamais allée, courir sur un sentier et ne pas savoir ce qu’il y a derrière le prochain virage, ou comment je vais atteindre tel ou tel sommet.”

Pour elle, l’ultra-trail est bien plus qu’une simple compétition sportive. C’est une leçon sur la force du cerveau et de la résistance mentale. Au fil des années, elle a appris à quel point notre esprit peut nous pousser en avant lorsque notre corps est sur le point d’abandonner.

Elle démontre que dans ce sport, les capacités musculaires et cardiovasculaires sont moins importantes que la résistance à la fatigue et la résistance mentale. Elle a su repousser ses propres limites et prouver que les femmes peuvent rivaliser avec les hommes dans cette discipline exigeante.

“Au fil des années, ce sport m’a appris quelle force pouvait avoir notre cerveau, et comment il peut en fait continuer à vous pousser en avant au moment où votre corps veut abandonner”, dit-elle.

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