Vigneronne en Sicile et actrice française, Carole Bouquet a été désignée « personnalité de l’année » par la Revue du vin de France (RVF). La revue a souhaité faire honneur à une amatrice et « avocate de tous les vins ».
Des femmes à l’honneur de cette édition
Carole Bouquet est l’une des 12 lauréats des « Grands prix du vin », donné tous les ans par la RVF, afin de récompenser les personnalités qui permettent de « faire rayonner la culture du vin » en France.
La française s’est joyeusement exprimée au sujet de son prix : « C’est mieux qu’un Oscar ! Faire du vin ce n’est pas mon métier, mais ils ont compris que j’avais une passion pour cette terre ».
L’actrice a fait l’acquisition de sa propriété sur l’île volcanique de Pantelleria il y a 20 ans. Elle a rénové elle-même les quelques hectares de vigne abandonnés qu’elle avait achetés, grâce à un d’un « travail titanesque ».
Depuis, elle produit tous les ans 5.000 bouteilles de vin blanc doux « Sangue d’Oro ».
Denis Saverot, rédacteur en chef de la revue a déclaré : « Sans origine viticole, elle s’est prise de passion et a décidé d’y faire un vin liquoreux, très compliqué à produire, qui réclame beaucoup de temps. Elle a forcé notre admiration ».
Ludivine Griveau, régisseuse et première femme à la tête de l’institution des Hospices de Beaune ( Bourgogne) depuis 2015 a reçu le coup de cœur du jury.
M. Saverot a déclaré : « Elle a revigoré les Hospices, a engagé une démarche bio admirable et a modifié l’organisation très normée, ce qui n’a pas été facile ».
Le vigneron de l’année
Emmanuel Macron avait été récompensé l’an passé par la Revue du vin de France, car il est le « premier président à avoir pris position en faveur de la culture du vin depuis longtemps », d’après M. Saverot.
Jean-Marc Grussaute, propriétaire du domaine Camin Larredya, figure emblématique de Jurançon a été élu vigneron de l’année. Denis Saverot a souhaité saluer ce domaine « moins connu, c’est l’archétype de l’artisan à la française, qui a une conduite très naturelle de la vigne et fait des vins d’une très grande finesse ».
M. Grussaute, 55ans a déclaré : « J’en suis très honoré », « car c’est un très beau vignoble du Béarn qui n’est généralement pas en haut de l’affiche ».
Pour ce vigneron certifié bio il y a une vingtaine d’années, dont les productions de terroir « ressemblent à l’endroit », « cette récompense souligne les progrès accomplis et le renouveau du Jurançon ».