La jeune chasseuse de 17 ans qui a abattu une randonneuse de 25 ans sera déférée au tribunal d’Aurillac. Ce drame relance le débat sur la chasse, en pleine campagne présidentielle.
Un accident de chasse dramatique
Samedi dernier, dans une petite commune du département du Cantal, une femme de 25 ans en randonnée a été touchée par balle lors d’un accident de chasse. La jeune femme est décédée sur place, malgré les premiers soins de l’homme qui l’accompagnait. La tireuse est une adolescente de 17 ans, qui s’est immédiatement identifiée comme autrice du tir, alertée par les cris du randonneur. La jeune fille, en état de choc, a été hospitalisée avant d’être entendue par les enquêteurs le lendemain. Elle a présenté un permis de chasse en règle aux gendarmes, et a expliqué avoir visé un sanglier et avoir raté son tir. La victime sera autopsiée mardi matin.
Le procureur rapporte que « Les auditions des témoins des faits et des chasseurs ayant participé à la battue ont mis en évidence que plusieurs coups de feu avaient été tirés dans le cadre de cette chasse ».
Le débat sur la chasse relancé
Ce drame relance le débat sur la chasse, alors que certains candidats aux élections présidentielles souhaite la réguler, par exemple en l’interdisant les weekends ou durant les vacances comme Jean-Luc Mélenchon ou Yannick Jadot. Ce dernier souhaite également renforcer les conditions permettant d’obtenir un permis de chasse.
Barbara Pompili, ministre de la transition écologique déclare « c’est un drame qui interroge » « Il faut prendre en compte le poids de la responsabilité qu’on met sur des épaules un peu jeunes. Il ne faut pas tomber dans la surenchère démagogique mais aussi regarder comment une fille si jeune peut se retrouver avec une arme dans les bras ».
Pour la ministre, il faut « réfléchir à comment mieux concilier les chasseurs et tous les usagers de la nature. Il faut regarder ça territoire par territoire ».