VIDEO – Louise Michel : l’institutrice révolutionnaire devenue anarchiste

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VIDEO – Louise Michel était une institutrice, écrivaine, militante anarchiste française aux idées féministes. Elle fut l’une des figures majeures de la Commune de Paris durant laquelle elle s’est impliquée politiquement et militairement en intégrant les rangs de la Garde nationale.

Née enenseigne quelques années avant de se rendre à Paris en 1856. À 26 ans, elle développe une importante activité littéraire, pédagogique et politique. Elle écrit également des poèmes sous le pseudonyme d’Enjolras et devient sociétaire de l’Union des poètes en 1862. Elle entretient une correspondance, commencée en 1850, avec l’écrivain et le républicain le plus célèbre et le plus respecté de l’époque, Victor Hugo. Leur correspondance durera jusqu’en 1879.

Militante révolutionnaire 

Progressivement introduite dans les milieux révolutionnaires à la fin de l’Empire, elle rencontre le journaliste Jules Vallès, Eugène Varlin, Raoul Rigault et Émile Eudes, et collabore à des journaux d’opposition comme Le Cri du peuple. En 1869, elle est secrétaire de la Société démocratique de moralisation, ayant pour but d’aider les ouvrières. À cette époque, Louise Michel est blanquiste, adepte du mouvement révolutionnaire et républicain socialiste fondé par Auguste Blanqui.

En 1871, elle participe activement aux événements de la Commune de Paris. La Commune de Paris est la plus importante des communes insurrectionnelles de France en 1870-1871, qui dura 72 jours, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871. Cette insurrection refusa de reconnaître le gouvernement issu de l’Assemblée nationale constituante, qui venait d’être élue au suffrage universel masculin dans les portions non occupées du territoire, et choisit d’ébaucher pour la ville une organisation libertaire, fondée sur la démocratie directe. Ce projet d’organisation politique de la République française ne sera jamais mis en œuvre. La Semaine sanglante constitue l’épisode parisien et la répression la plus célèbre.

Louise Michel fait alors partie de l’aile révolutionnaire la plus radicale aux côtés des anarchistes, et pense qu’il faut poursuivre l’offensive sur Versailles pour dissoudre le gouvernement.

Déportée en Nouvelle-Calédonie

S’étant livrée pour faire libérer sa mère, Louise Michel revendique les crimes et délits dont on l’accuse et réclame la mort au tribunal (« Si vous n’êtes pas des lâches, tuez-moi »). Elle est déportée en Nouvelle-Calédonie et y adhère aux idées anarchistes. Elle revient en Métropole sept ans plus tard, en 1880. À Paris, ce sont près de 10 000 personnes qui viennent l’acclamer à la gare Saint-Lazare. Elle y multiplie les manifestations et réunions en faveur des prolétaires.

Elle reste surveillée par la police et est emprisonnée à plusieurs reprises, mais poursuit son militantisme politique dans toute la France, jusqu’à sa mort à l’âge de 74 ans à Marseille.

Louise Michel écrira dans ses Mémoires : “La question des femmes est, surtout à l’heure actuelle, inséparable de la question de l’humanité.””Les femmes, surtout, sont le bétail humain qu’on écrase et qu’on vend”,”Notre place dans l’humanité ne doit pas être mendiée, mais prise”.”« Si l’égalité entre les deux sexes était reconnue, ce serait une fameuse brèche dans la bêtise humaine. En attendant, la femme est toujours, comme le disait le vieux Molière, le potage de l’homme.”

Louise Michel demeure une figure révolutionnaire et anarchiste de premier plan dans l’imaginaire collectif. Première à arborer le drapeau noir, elle popularise celui-ci au sein du mouvement libertaire.

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