VIDEO – Germaine Tillon : le visage de la résistance

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VIDEO – Germaine Tillion, née le  est une résistante et ethnologue française.

Germaine Tillion, ethnologue, entreprend avant-guerre des missions d’études sur la population algérienne au coeur des Aurès. De retour en France en 1940, elle entre en Résistance avec les membres du groupe constitué au Musée de l’Homme autour de Boris Vildé. À la fin de l’année 1940, elle donne les papiers de sa famille à une famille juive qui sera ainsi protégée jusqu’à la fin de la guerre. Le réseau est démantelé en 1941 : arrestations en janvier-mars de Boris Vildé, Anatole Lewitsky et d’autres personnes du Musée de l’Homme, puis en juillet de Paul Hauet et de Charles Dutheil de La Rochère. Germaine Tillion devient alors responsable de ce qui reste du réseau.

Arrêtée le 13 août 1942, elle est déportée à Ravensbrück le 21 octobre 1943. Pendant ses mois de déportation, Germaine Tillion sauvegarde des informations et des documents et réalise une véritable étude ethnologique du système concentrationnaire. Elle poursuit ce travail à son retour. Entreprise mandatée par le CNRS jusqu’en 1954.

Enquête en Algérie

En novembre 1954, à peine rentrée des Etats-Unis où elle travailla sur les archives des camps nazis, elle est sollicitée par son ancien professeur Louis Massignon pour aller enquêter en Algérie sur les « évènements » qui s’y déroulent. Elle est ensuite invitée par le gouverneur général Jacques Soustelle à rejoindre son cabinet. Germaine Tillion y sera « mise à disposition » par le CNRS de mars 1955 à mars 1956. Décidée à lutter contre l’extrême misère de la population, qui s’est aggravée, elle crée un organisme nouveau, les Centres Sociaux.

En 1957, Germaine Tillion retourne en Algérie, dans le cadre d’une enquête sur les prisons, les camps et la torture. En 1958, élue directeure d’études à la VIème section de l’Ecole pratique des hautes études (devenue plus tard l’EHESS), Germaine Tillion commence à enseigner l’ethnologie du Maghreb. Aidée de ses camarades déportées, elle restera  engagée en faveur des Droits de l’homme et toujours vigilante aux combats de ce siècle.

Hommage national

Titulaire de nombreuses décorations pour ses actes héroïques durant la Seconde Guerre mondiale, elle est en 1999 la deuxième Française à devenir Grand-croix de la Légion d’Honneur après Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Un hommage de la Nation lui a été rendu au Panthéon le , où elle est entrée en même temps que Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette.

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