La réalisatrice Néo-Zélandaise Jane Campion a conquis Hollywood et a remporté l’Oscar de la meilleure réalisatrice pour son film « The Power of the Dog ».
Le milieu du cinéma révolutionné par MeToo
Déplorant les difficultés pour les femmes de créer librement à Hollywood, Jane Campion avait délaissé le cinéma en 2009 après son film « Bright ». Mais la perspective d’adapter le roman « The Power of the Dog » de Thomas Sauvage l’a persuadée de revenir dans le milieu. « Je n’arrêtais pas d’y penser. En fait, j’étais hantée » affirme la réalisatrice.
Elle affirme que le mouvement MeToo « a tout changé » dans le monde du cinéma « Je pense que la période entre la fin des années 1990 et jusque vers 2015 était un époque très sombre. Maintenant, les femmes ont tellement plus de succès… On ne les emploie plus par charité (…) C’est ça le grand changement. Nous voulons être reconnues parce que nous sommes vraiment bonnes ! »
Jane Campion est la troisième femme à remporter l’Oscar de la meilleure réalisatrice après Chloé Zhao l’année dernière pour Nomadland et 12 ans après la pionnière Kathryn Bigelow pour « Démineurs ».
The Power of The Dog
The Power of The Dog a conquis le monde du cinéma cette année, il a en effet été récompensé aux Oscars, aux Goldens Globes et aux BAFTA cette année. « Je suis ravie, j’ai l’impression de faire une sorte de retour. Je me sens vraiment très émue. Les gens de l’Académie ont voté pour tant de catégories! » s’est exclamée Jane Campion quelques jours avant la cérémonie. The Power Of the Dog est un western interrogeant la masculinité en mettant en scène deux frères dans un ranch du Montana dans les années 1920. Le film marque une rupture pour Jane Campion, surtout connue pour ses portraits de femmes.