Xiomara Castro a été élue première présidente du Honduras. Avec son parti de Gauche « Libre », elle a pour objectif de faire du pays « un état socialiste et démocratique » et de lutter contre la corruption et la pauvreté.
Réformer le Honduras
Lors de son investiture, Xiomara Castro a dénoncé la gestion du pays par la droite, au pouvoir depuis de nombreuses années au Honduras « L’Etat du Honduras a été mené à la faillite durant ces dernières douze années ». Elle dénonce l’utilisation de l’argent public et la dette du Honduras provoquée par la droite, une dette qui s’élève à 17 milliards de dollars.
Ses objectifs sont d’éradiquer la pauvreté dans le pays, dans les 4 prochaines années. Xiomara Castro souhaite se concentrer sur « l’éducation, la santé, la sécurité et l’emploi ». Elle dénonce également l’extrême pauvreté des habitants du Honduras et déclare que 74% des Honduriens vivent sous le seuil de pauvreté. Un chiffre controversé puisque les chiffres officiels annoncent 59%.
La présidente a l’ambition de réformer le pays, où la corruption et l’influence des narcotrafiquants sur le gouvernement ravage le pays.
Un pays en crise
Cependant, la crise politique qui a lieu en ce moment au Honduras fragilise ce programme et nombreux sont ceux qui doutent de ses capacités à le mettre en place. En effet, une vingtaine de député du parti de Xiomara Castro ont refusé d’élire Luis Redondo aux fonctions du président du parlement et d’honorer l’accord entre le parti Libre et leurs alliés de gauche.
La vice-présidente Kamala Harris était présente lors de la cérémonie d’investiture ainsi que le roi d’Espagne Felipe II et le vice-président taïwanais William Lai.
Kamala Harris a apporté son soutien à la nouvelle présidente et a félicité le projet d’éradiquer la corruption, qui est l’une des principales causes de l’émigration des Honduriens vers les Etats-Unis. La présence des gangs dans le pays fait du Honduras l’un des pays les plus dangereux du monde, ce qui pousse les habitants terrorisés à quitter le pays.