Royaume-Uni : Liz Truss démissionne après 44 jours

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Ses propositions n’ont pas su convaincre. Après seulement 44 jours en tant que première ministre du Royaume-Uni, la conservatrice Liz Truss jette l’éponge.

Ses 6 semaines à la tête du gouvernement n’ont pas été de tout repos, elle avait dû abandonner la plupart des réformes économiques de son programme et limoger ses 2 principaux ministres. « Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur », a-t-elle déclaré. Triste record, elle devient la première ministre à la longévité la plus courte de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni.

Au cours de sa prise de parole, Liz Truss a annoncé l’organisation « d’ici à la semaine prochaine » d’une élection interne au Parti conservateur pour désigner un successeur. Truss restera à son poste jusqu’aux résultats. L’opposition, quant à elle, réclame des élections plus rapides.

6 semaines de chaos 

La Première ministre aura tenté, au cours des 6 dernières semaines, de diriger un pays traversant une crise économique et sociale sans précédent avec une inflation qui a atteint en septembre son plus haut pic en 40 ans, 10,1%.

Quelques jours seulement après avoir dû limoger le ministre des Finances Kwasi Kwarteng,il avait annoncé un plan fiscal prévoyant d’importantes baisses d’impôt non-financées, ce qui avait déstabilisé les marchés financiers et fait chuter le cours de la livre sterling, c’est la ministre de l’Intérieur Suella Braverman qui démissionnait à peine 24 heures avant sa première ministre. Accusée d’avoir utilisé sa boite mail personnelle pour envoyer des documents confidentiels, Braverman avait été remplacée au pied levé par l’ancien ministre des Transport de Boris Johnson, Grant Shapps.

Des députés de la majorité avaient ensuite refusé de voter dans le sens du gouvernement concernant la levée du moratoire sur la fracturation hydraulique, technique polluante d’exploitation du gaz de schiste.

Des appels à la démission

Alors que des milliers de britanniques étaient descendus dans les rues pour protester contre l’inflation 3 semaines plus tôt, des appels à la démission avaient déjà été entendus parmi les manifestants. 

Meme situation sur les réseaux sociaux, où le hashtag #LizTrussResigns était resté en tendance constante pendant plusieurs jours avant sa prise de parole. 

Le jour de sa démission, un grand nombre de journaux avaient appelé à sa démission. Tandis que le tabloïd The Sun titrait, la veille, “Liz Truss doit arrêter le chaos ou quelqu’un du parti conservateur l’arrêtera pour elle.”, The Gardian, lui, demandait à ses lecteurs “Truss est partie. L’expérience conservatrice est en train de mourir. Tuez-la. Ensuite ne pardonnez pas et n’oubliez pas.” le jour même. 

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