Le Rassemblement National n’a gagné aucune région et enregistre moins de voix comparées à 2015. Malgré un très fort taux d’abstention, le RN n’a pas réussi à gagner en la Paca, où son candidat Thierry Mariani, n’a réuni que 42,7% des voix face au LR Renaud Muselier (57,3%)
Cette défaite du RN aux régionales représente ainsi un échec pour Marine Le Pen, ne lui permettant pas d’asseoir, une mobilisation suffisante de son électorat dans l’ensemble du territoire français. La candidate à l’Elysée espérait pourtant « rassembler » et de s’appuyer sur de futurs élus pour montrer sa capacité à former un gouvernement en 2022.
Le RN recule le plus fortement dans son fief des Hauts-de-France, ainsi qu’en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie.
Une stratégie qui fait débat
Le maire de Moissac Romain Lopez, considère que la « ligne de synthèse » de Marine Le Pen est la « bonne » mais qu’il faut « revoir le management ».
« Le RN ne fait plus rêver », a estimé lundi l’ancien délégué aux Etudes du RN, Jean Messiha, qui avait quitté le parti pour son monolithisme, l’accusant de refuser tout « courant » en son sein.
L’eurodéputé Gilbert Collard estime « qu’on n’a pas à lisser nos idées » face à une possible candidature en 2022 du polémiste Eric Zemmour, qui accuse Marine Le Pen de parler « comme Emmanuel Macron ». « Voilà un lendemain d’élection qui chante », s’est félicité le maire d’Orange Jacques Bompard, qui a initié des comités de soutien Eric Zemmour.
A l’inverse, le maire de Béziers proche du RN Robert Ménard explique que le RN « continue à faire peur » et qu’il « faut rassurer », s’interrogeant « sur la crédibilité des gens que présente le RN ».